Aller au contenu principal

La machine, le “seul moyen” de sécuriser le classement des carcasses

Les éleveurs ont bloqué la semaine dernière les abattoirs pour exiger transparence et équité dans les pratiques des industriels et alerter sur la chute de leur revenu.

Les éleveurs ne veulent plus laisser le classement des carcasses à l’appréciation des abatteurs.
Les éleveurs ne veulent plus laisser le classement des carcasses à l’appréciation des abatteurs.
© P. O.

Depuis l’avènement du commerce il y a plusieurs millénaires déjà, la question des justes poids et appréciation des marchandises  agite les relations entre vendeurs et acheteurs. En ce début de XXIe siècle, les choses ont peu évolué même si le débat oppose aujourd’hui une multitude de vendeurs, en l'occurrence les éleveurs, au petit monde des abattoirs. Des éleveurs qui en bloquant la semaine dernière de nombreux établissements partout en France - dont l’abattoir nord-aveyronnais de Sainte-Geneviève-sur-Argence (voir ci-dessous) - ont souhaité fustiger les pratiques encore opaques selon eux des industriels de la filière viande. Un conflit que leur fédération nationale, la FNB, explique par des conditions de pesée de carcasses qui demeurent douteuses et le non respect selon elle des accords interprofessionnels en matière de classement de ces mêmes carcasses. “La présentation des carcasses se dégrade à la pesée depuis plusieurs mois, expliquent les responsables de la FNB. L’administration a adressé pas moins de 180 rappels à la réglementation aux abattoirs et 20 procès-verbaux ont été transmis aux procureurs de la République.” L’association spécialisée va plus loin, dénonçant certains abattoirs qui “violent impunément les règles interprofessionnelles du suivi qualité du classement des carcasses.”

Un observateur et une norme de classement à venir
Pour enrayer ces dérives, les éleveurs veulent généraliser l’utilisation des machines à classer les carcasses. Des machines pourtant installées progressivement dans les abattoirs (pas partout encore) mais qui n’ont pas réglé ce vieux différent. Face à un conflit qui risquait de se prolonger, une réunion de négociations s’est tenue au ministère de l’Agriculture mercredi 19 novembre sous la direction du chef de cabinet de Michel Barnier. Le ministère de l’Agriculture va nommer rapidement un observateur pour piloter un groupe de travail - qui réunira la FNB, la FNICGV (Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes) et le Sniv (Syndicat national de l’industrie des viandes) - et qui portera principalement sur la définition d’une norme de classement des carcasses qui sert à fixer leur prix d’achat. Un rapport d’étape est d’ores et déjà prévu pour la fin du mois de février 2009. Si cette annonce a conduit à la levée des blocages, la FNB prévient déjà : “Les éleveurs veulent du concret, pas des doctes débats techniques qui n’aboutiraient pas”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Les plus lus

Dorine Pouderoux
Dorine Pouderoux dans le rôle d'Esmeralda dans le "Bossu de Notre-Dame"

La jeune Murataise Dorine Pouderoux interprète Esmeralda dans “Le bossu de Notre-Dame” actuellement au théâtre de la…

Groupe de jeunes gens en visite à Rungis, revêtus de blouse de protection
Devenir agriculteur : bien plus qu’une question de production...

Dix futurs installés ont suivi la formation Devenir chef d'exploitation agricole des Jeunes agriculteurs du Cantal : dix jours…

Revalorisation des pensions, retraite minimum à 85% du SMIC, équité des droits...Les retraités agricoles ne baissent pas les armes

Depuis l'annonce du gel de six mois de la revalorisation des retraites, les responsables de la section régionale des anciens…

Ville vue du ciel inondée avec de l'eau entre les maisos-ns
Cantal : il n'y a pas que le ciel qui peut nous tomber sur la tête...

Une exposition visible aux Archives départementales relate et illustre les principaux risques naturels auxquels l’État et ses…

Jeune femme caresse le museau d'une vache dans un pré.
Et si vous compreniez mieux vos vaches pour gagner en confort et sécurité ?

L'accident en élevage ne doit pas tout au "pas de chance". Mieux comprendre le fonctionnement de ses bovins permet d'éviter…

Eleveur posant avec une vache limousine dans sa cour de ferme
Vent favorable pour la limousine à Saint-Flour

Malgré le début des vêlages, le Gaec Terrisse de Saint-Paul-des-Landes (Cantal) montera deux taureaux et cinq 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière