La lutte contre les nuisibles continue pour la FDGDON 63
Pour les 204 GDON présents dans le département du Puy-de-Dôme, la lutte continue contre les taupes, rats taupiers ou encore campagnols, fortement présents dans le sud du département.

La Fédération Départementale des Groupements de Défense Contre les Organismes Nuisibles du Puy-de-Dôme (FDGDON) a donné rendez-vous à ses adhérents le 6 avril dernier pour faire le bilan de l’année 2016. L’année est marquée par une forte présence des campagnols sur le sud du département, dans le Cézallier, ainsi qu’un regain de la population sur les zones de Briffons et Laqueuille à surveiller de très près.
Lutter avec appâts, pièges ou PH3
Avec 204 GDON dans le 63, dont 161 communaux, ce sont pas moins de 324 communes qui sont couvertes par un groupement de défense. Et tous ont le même objectif, la lutte contre les nuisibles. En 2016, pour la lutte à base d’appâts de blé, ce sont 116 agriculteurs répartis sur 32 communes qui ont passé commande auprès de la FDGDON, pour un total de 14 tonnes (contre 27 en 2015). Pour lutter mécaniquement, 167 pièges putanges ont été rétrocédés à 6 agriculteurs, et 56 éco pièges pour les chenilles processionnaires du pin. Dans la catégorie «autres nuisibles », 24 déclarations de dégâts ont été déposées, essentiellement pour les corvidés et les pigeons.
Nouvel outil de surveillance
La FDGDON lance son application mobile, nouvel outil de surveillance pour le contrôle des populations de campagnols terrestres. «L’outil en est au stade expérimental. Il est mis en place car l’ancien système rencontrait des limites», explique Stéphane Vidal de Vetagrosup.L’ambition est d’harmoniser le protocole d’observation et de suivre les po-pulations en temps réel. Le dispositif fonctionne en mode déconnecté, c’est-à-dire hors réseau. Une fois les données enregistrées, elles sont directement envoyées dans la base de données de Stéphane Vidal. « Il y a un dispositif de localisation. Les premiers retours mettent en évidence plus de rapidité au niveau technique car il n’y a plus de papier, et une optimisation de l’organisation», constate Stéphane Vidal. L’application devrait être ouverte à la profession agricole d’ici deux ans.
Une solution de main d’œuvre
Dans le cadre d’une lutte collective contre les taupes, Agri Emploi 63 apporte une solution de main-d’œuvre. Sur une de-mande de la FNSEA pour répondre aux besoins des agriculteurs, Agri Emploi a été agréé à l’application des produits phytosanitaires fin 2016. En partenariat avec la FDGDON qui fournit le PH3, des salariés formés interviennent sur un intervalle de trois mois au printemps et à l’automne. « C’est une externalisation de la lutte. Nous apportons une réponse à la question « je n’ai pas le temps de lutter», explique David Perret d’Agri Emploi 63. Le premier chantier s’est déroulé sur la zone de Besse et St Anastaise (Anglards, Tronchère, Les Chirouzes), sur près de 315 hectares chez 8 agriculteurs, pour 21 kg de PH3 consommés. Suivront en 2017 des interventions sur les secteurs d’Aurières, Vernines ou encore Pontgibaud. Coût de la prestation couvert à 75% par le FMSE, comptez 75 € HT pour une heure de travail et le coût du produit à régler auprès de la FDGDON.