Et si vous utilisiez un drone pour surveiller vos clôtures ?
Des drones pour surveiller vos clôtures ? Tandis que ces petits appareils se démocratisent, leur usage peut aussi avoir des avantages en agriculture, notamment pour les éleveurs.
Des drones pour surveiller vos clôtures ? Tandis que ces petits appareils se démocratisent, leur usage peut aussi avoir des avantages en agriculture, notamment pour les éleveurs.

Utiliser un drone pour surveiller vos clôtures et gagner du temps, il fallait y penser !
Un bon travailleur est un travailleur qui sait se ménager. En Limagne sud dans le Puy-de-Dôme, Christophe Comte, éleveur de brebis, l'a bien compris. Chaque jour, il utilise un drone pour suivre les clôtures de ses parcs. L'aéronef équipé d'une caméra lui permet d'identifier rapidement, et sans avoir à se déplacer, les filets arrachés par le passage du gibier ou par malveillance, avant de lâcher ses animaux.
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Un drone pour surveiller les clôtures plus rapidement
Un parcellaire morcelé, des prairies, des sous-bois, des sols peu profonds, le tout sur un relief en dents de scie, les filets à moutons ont parfois bien du mal à rester en place. À cela s'ajoute la présence importante de gibier qui n'hésite pas à foncer tête baissée dans la barrière temporaire.
Chaque matin, Christophe Comte ressuivait ses filets « jusqu'à 2 km/jour » pour réparer les éventuels dégâts et éviter la fuite de ses animaux. « Deux fois sur trois, les filets étaient en place. »
Las de perdre du temps et de l'énergie, il a investi dans l'achat d'un drone équipé d'une caméra haute définition. L'appareil de moins de 250 gr, vendu au grand public, et volant à basse altitude (moins de 120 m) ne nécessite aucun permis.
D'une portée de plusieurs kilomètres, l'aéronef facilite le travail de l'éleveur.
« Souvent je gare ma voiture près du parc puis je lance le drone depuis le chemin. Je survole la clôture mais aussi mes animaux en période d'estive. S'il n'y a pas de problème, le vol du drone m'a économisé plusieurs kilomètres de marche. En cas de casse, je localise le secteur et surtout l'ampleur des dégâts. Là encore j'économise du temps parce qu'avant, je faisais le tour du parc pour revenir à la voiture, prendre le matériel nécessaire à la réparation, avant de repartir pour réparer. »
L'éleveur n'a suivi aucune formation. La télécommande du drone ressemble à celle des petites voitures télécommandées, avec un écran en plus. « L'appareil est facile à prendre en main. »
Il limite en revanche les vols dans les sous-bois : « je ne suis pas encore un pilote aguerri » explique-t-il.
Les journées venteuses empêchent aussi les décollages.
Coût total de l'investissement : 400 €.
Les usages se multiplient
Également producteur de céréales, Christophe Comte utilise son appareil pour surveiller les dégâts de sangliers dans ses maïs. L'engin est peu bruyant et n'effraie pas le gibier. « J'ai photographié les sangliers au milieu de mes parcelles ! Lors des déclarations de dégâts ou même de discussions avec les chasseurs, c'est parlant. C'est une preuve irréfutable. »
La qualité de la caméra lui permet même d'identifier les tâches de rouille jaune dans les blés ou de constater les verses.
À l'été prochain, il envisage même de survoler certaines de ses prairies de fauches où il a l'habitude de heurter de jeunes chevreuils. « Je sais que certaines fédérations de chasse le font mais avec une caméra thermique. Mon appareil en est dépourvu mais peut-être arriverai-je malgré tout à repérer les faons. »
L'automne dernier, il s'en est même servi pour survoler le toit de sa bergerie suite à des orages violents et s'assurer de l'absence de dégâts.
« Je multiplie les usages au fur et à mesure de mes besoins. Ça peut paraître gadget mais aujourd'hui dans nos exploitations où nous sommes de plus en plus seuls à travailler, ce genre d'outils offre un gain de temps considérable. »