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La FNO en tournée dans les régions

La tournée régionale de la Fédération Nationale Ovine a fait étape le 23 février dernier à Magnac-Laval. Claude Font, secrétaire général adjoint de la FNO y a rencontré les éleveurs de la région et fait le point avec eux sur les problématiques du moment.

© P. Dumont

L’actualité de ces dernières semaines a été largement occupée par les manifestations des éleveurs. Si les producteurs de viande bovine, de lait et de porc sont encore aujourd’hui en tête de cortège, les autres productions souffrent aussi. C’est le cas de la filière ovine. La tournée régionale de la FNO le 23 février a été l’occasion de faire le point sur la situation du marché, les prix, la consommation, le versement de l’aide ovine et la FCO.

Les grandes tendances
Première constatation à avoir été partagée par les éleveurs présents : les prix se tassent. Selon les régions, la baisse se chiffre entre 30 et 50 centimes. Comme l’a fait remarquer Claude Font, rappelant la récente lettre au réseau de Michèle Boudoin, présidente de la FNO : « Même si la situation des éleveurs ovins a connu une embellie ces dernières années, nous ne sommes pas tirés d’affaire pour autant ». Sur la question, Claude Souchaud, président de l’AROL, a apporté des précisions. « La sécheresse a contribué au manque à gagner sur 2015. Nous avons dû rentrer les agneaux plus tôt, les nourrir. En août, les abattoirs étaient pleins et le délai d’attente s’est allongé. Les agneaux nous ont coûté plus cher », a-t-il souligné. Autre fait marquant pour la filière ovine en 2015 : la baisse de la consommation qui se poursuit. La viande ovine semble faire les frais de sa moindre praticité pour le consommateur par rapport à la viande bovine ou la volaille. Pour les producteurs, il faut inciter les collectivités à consommer local et communiquer davantage en direction des consommateurs. La France continue toutefois de consommer plus de viande ovine qu’elle n’en produit. La viande consommée en France aujourd’hui provient à 59 % de l’import. « Il ne faut pas se mentir, a rappelé Claude Font, nous avons besoin de l’import. Sans ça, la consommation serait encore plus faible ». La réorientation des exportations ovines de la Nouvelle-Zélande vers la Chine, marché plus proche et le développement de la production laitière pourrait constituer une opportunité pour la production ovine française.

Aide ovine et FCO
Venu prendre la température de la production ovine régionale, Claude Font a encouragé les participants à s’exprimer sur les problématiques du terrain. Su l’aide ovine, la présence d’un représentant de la DDT de la Haute-Vienne a permis d’éclairer les discussions. En 2015, aucun éleveur haut-viennois n’aurait touché la seule aide de base, ramenée cette année à 15,25 euros. Tous avaient, soit moins de 500 brebis, soit rentraient dans une des deux options donnant droit à une majoration. Au final, 87 % des éleveurs se sont trouvés dans le premier cas, 74 % ont obtenu une majoration pour leur engagement dans une démarche qualité et 50 % une majoration pour une productivité supérieure à 0,8 %. Des chiffres comparables à ceux de la Creuse. Des problèmes demeurent cependant. L’accroissement du cheptel par renouvellement interne pénalise les éleveurs, les agneaux non vendus n’étant pas éligibles à l’aide ovine. D’autre part, un jeune éleveur intégrant un Gaec n’est pas comptabilisé comme nouveau producteur. Deux cas de figure dont la FNO devra s’emparer. Dernière question d’actualité, la FCO. Si les risques de l’épidémie en viande bovine sont surtout commerciaux, les risques pour les ovins sont sanitaires. La maladie peut en effet conduire à la mort des animaux les plus faibles ainsi qu’à des problèmes de reproduction. Concernant la vaccination, les éleveurs peuvent se renseigner auprès de leurs OP ou de leur GDS. Cependant, les modalités de vaccination, de prise en charge ne sont pas encore définitivement arrêtées. Elles devraient être connues début mars.

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