La filière porc veut rencontrer le Parc naturel régional
Le Parc naturel est désormais le principal frein au projet d´engraissement de l´élevage Chalier, puisque le rapport du commissaire-enquêteur est jugé "plutôt favorable" par la filière porcine.
La profession au sens large -JA, FDSEA, Chambre d´agriculture, MC-porcs, salaisonnerie Pallut, etc.- a souhaité sensibiliser les élus du Cantal le 27 septembre à Aurillac à un dossier qui fait couler beaucoup d´encre : l´agrandissement de la porcherie de Christian Chalier, à Marchastel. Bernard Filhol y a fait part de son soutien plein et entier au projet. Le président du Conseil général avait délégué son chef de cabinet ; ce dernier a assuré du soutien de Vincent Descoeur. Le projet de Marchastel s´inscrit en droite ligne des espoirs portés par le secteur agroalimentaire, comme l´explique Georges Champeix, PDG de Porc montagne développement : exploitation familiale ; produits de montagne profitant d´une valeur ajoutée ; animaux nés, abattus et transformés dans le Cantal ; filière locale porteuse d´emplois. "¿ l´horizon 2010, nous aurons obligation d´alimenter la filière charcuterie d´Auvergne?avec?ce?type?de produits", précise-t-il.
La crainte des délocalisations
Si on ne s´en préoccupe pas aujourd´hui, la FDSEA craint qu´il ne se passe avec le cochon dans le Cantal et en Auvergne ce qu´il s´est passé avec le poulet dans le Grand Ouest : des délocalisations à tout va qui ont conduit à monter des filières au Brésil avant d´inonder le marché français. Quelques minutes plus tôt, M. Pallut, salaisonnier à Condat, confirmait combien il avait besoin de se fournir localement. Justement, le projet de Christian Chalier prévoit la livraison de 40 porcs charcutiers par semaine à la?salaisonnerie?Pallut,?pour alimenter la filière charcuterie d´Auvergne. Tout est calé, mais rien n´est fait. Celui qui donnera ou non l´autorisation d´exploiter, c´est le préfet. Sa décision sera motivée par les conclusions de l´enquête publique, l´avis du Comité départemental d´hygiène, les votes consultatifs de sept communes interrogées et l´avis du bureau du Parc naturel régional des volcans d´Auvergne, celui qui continue d´inquièter le plus. S´appuyant sur une charte co-signée par l´Etat, il s´est prononcé contre l´atelier d´engraissement. "Nous voulons rencontrer les autorités du Parc, dans un esprit d´ouverture", lance d´une seule voix l´ensemble des professionnels de la filière porcine.
"Pas de République bananière"
Georges Champeix argumente que le bureau du Parc ne pourra pas être insensible au triptyque?homme/territoire/produit, sur lequel repose la dénomination Montagne. Selon lui, si l´autorisation d´exploiter n´est pas donnée à M. Chalier, "le système s´effondre". M. Champeix va plus loin dans sa démonstration : "S´il ne peut réaliser son projet alors que l´on respecte la loi, et que l´on va même au-delà de ce qu´elle prévoit en matière environnementale, alors dans ce cas c´est une atteinte au droit du travail. J´ose espérer que le Cantal fait partie d´un ?tat de droit et non d´une république bananière". Patrick Escure, président de la FDSEA, reste confiant dans le
dialogue qui doit se poursuivre avec le Parc régional : "Nous partageons en fait les mêmes objectifs, puisque nous non plus nous ne voulons pas d´élevage industriel. Avec celui de M. Chalier, on en est loin".
La crainte des délocalisations
Si on ne s´en préoccupe pas aujourd´hui, la FDSEA craint qu´il ne se passe avec le cochon dans le Cantal et en Auvergne ce qu´il s´est passé avec le poulet dans le Grand Ouest : des délocalisations à tout va qui ont conduit à monter des filières au Brésil avant d´inonder le marché français. Quelques minutes plus tôt, M. Pallut, salaisonnier à Condat, confirmait combien il avait besoin de se fournir localement. Justement, le projet de Christian Chalier prévoit la livraison de 40 porcs charcutiers par semaine à la?salaisonnerie?Pallut,?pour alimenter la filière charcuterie d´Auvergne. Tout est calé, mais rien n´est fait. Celui qui donnera ou non l´autorisation d´exploiter, c´est le préfet. Sa décision sera motivée par les conclusions de l´enquête publique, l´avis du Comité départemental d´hygiène, les votes consultatifs de sept communes interrogées et l´avis du bureau du Parc naturel régional des volcans d´Auvergne, celui qui continue d´inquièter le plus. S´appuyant sur une charte co-signée par l´Etat, il s´est prononcé contre l´atelier d´engraissement. "Nous voulons rencontrer les autorités du Parc, dans un esprit d´ouverture", lance d´une seule voix l´ensemble des professionnels de la filière porcine.
"Pas de République bananière"
Georges Champeix argumente que le bureau du Parc ne pourra pas être insensible au triptyque?homme/territoire/produit, sur lequel repose la dénomination Montagne. Selon lui, si l´autorisation d´exploiter n´est pas donnée à M. Chalier, "le système s´effondre". M. Champeix va plus loin dans sa démonstration : "S´il ne peut réaliser son projet alors que l´on respecte la loi, et que l´on va même au-delà de ce qu´elle prévoit en matière environnementale, alors dans ce cas c´est une atteinte au droit du travail. J´ose espérer que le Cantal fait partie d´un ?tat de droit et non d´une république bananière". Patrick Escure, président de la FDSEA, reste confiant dans le
dialogue qui doit se poursuivre avec le Parc régional : "Nous partageons en fait les mêmes objectifs, puisque nous non plus nous ne voulons pas d´élevage industriel. Avec celui de M. Chalier, on en est loin".