La filière d’approvisionnement en combustibles bois s’organise
Les projets et les réalisations autour du bois énergie se multiplient dans le Cantal. Le fruit de 12 ans de travail mené par l’association Bois Energie 15 et EnR.

Pour les différents responsables de Bois Energie 15, l’approvisionnement est un enjeu majeur.
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L'Union du Cantal
L’assemblée générale de Bois Energie 15 et EnR s’est tenue dernièrement au lycée agricole d’Aurillac. L’occasion pour les différents acteurs de mettre en avant un l’état des lieux plutôt positif et de réaffirmer leur volonté d’assurer et de développer l’approvisionnement en combustible bois sur l’ensemble du département. Forte de ses 106 adhérents, l’association peut aujourd’hui se réjouir d’avoir su fédérer différents corps de métiers de l’énergie et du bâtiment, collectivités et particuliers dans son fonctionnement. “2006 est marquée par le réel démarrage de projets ou réalisations de chaufferies bois en collectivités, note Christian Meiniel, président de l’association”. Si les collectivités ont amorcé l’élan (2 chaudières en marche, 2 livrées et bientôt mises en route, 6 en cours de travaux et 10 en études), les entreprises ont aussi emboîté le pas pour des bâtiments d’accueil de public et de tourisme (gîtes, auberges, hôtels). Mais la demande la plus forte et la plus rapidement concrétisée concerne les particuliers avec, par exemple, une vraie prise de conscience des agriculteurs (habitation mais aussi exploitation).
La filière agricole partenaire des premiers jours
Partenaire de Bois Energie 15 depuis les premiers jours, la filière agricole et l’association travaillent actuellement sur les énergies renouvelables à la ferme. Une étude sur le biogaz est notamment en cours d’élaboration. Autre collaboration importante, celle avec la Fédération départementale Cuma. Elle aura permis la création d’une nouvelle Cuma, “Déchiq’Bois”, en Châtaigneraie, qui permettra d’alimenter les 15 chaufferies automatiques au bois répertoriées sur ce territoire. Un constat qui a permis aux différents acteurs d’aborder le sujet de l’approvisionnement sur le département. Le choix du lycée agricole n’était pas fortuit puisque l’établissement est alimenté par une chaufferie bois depuis 10 ans. “Il faut tordre le cou à l’idée d’un manque d’approvisionnement sur le Cantal, insiste Christian Meiniel. Face à des monstres comme EDF et GDF, une économie de 45 % sur la facture des foyers est loin d’être négligeable”. Alors, face à une demande bien réelle (65 chaufferies installées sur le Cantal à ce jour), la filière s’organise d’autant que le département ne manque pas de matière première. “Il faut simplement rappeler que notre massif forestier produit chaque année 7 m3 par hectare et par an... et que nous n’en exploitons que 3 m3”, précise Annick Garsault, directrice de Bois Energie 15 et EnR.
Réduire les coûts de transport
Au nom du syndicat des scieurs du Cantal, principal fournisseur de combustibles pour chaudières, Maxime Bonhomme note qu’il “est important d’affiner la qualité du produit. Aujourd’hui, la filière se structure et une réflexion est en cours pour monter un outil commun, capable de centraliser l’offre et la demande et surtout garantir l’approvisionnement. Pour cela, nous avons besoin d’un listing global des ressources disponibles”. Une autre réflexion portera sur la réduction des coûts de transports en raison de la dispersion de la clientèle sur le territoire. Ainsi, la collaboration entre la FD Cuma et les scieurs devrait apporter toutes les garanties auprès des utilisateurs, d’autant que d’importants moyens sont mis en œuvre pour transformer le bois recueilli en combustible. Grâce au soutien financier de l’Ademe, du Conseil régional et du Conseil général, la Cuma “Déchiq’Bois” vient d’investir 70 000 euros dans l’achat d’une déchiqueteuse équipée de grappin et remorque forestière. A terme, cet outil devrait faire le tour des Cuma du territoire. Ce marché intéresse également Grégory Chayrigues. Cet Aveyronnais vient de créer une entreprise d’élagage et de déchiquetage. Il est prêt à devenir prestataire de service de broyage sur le département.
La filière agricole partenaire des premiers jours
Partenaire de Bois Energie 15 depuis les premiers jours, la filière agricole et l’association travaillent actuellement sur les énergies renouvelables à la ferme. Une étude sur le biogaz est notamment en cours d’élaboration. Autre collaboration importante, celle avec la Fédération départementale Cuma. Elle aura permis la création d’une nouvelle Cuma, “Déchiq’Bois”, en Châtaigneraie, qui permettra d’alimenter les 15 chaufferies automatiques au bois répertoriées sur ce territoire. Un constat qui a permis aux différents acteurs d’aborder le sujet de l’approvisionnement sur le département. Le choix du lycée agricole n’était pas fortuit puisque l’établissement est alimenté par une chaufferie bois depuis 10 ans. “Il faut tordre le cou à l’idée d’un manque d’approvisionnement sur le Cantal, insiste Christian Meiniel. Face à des monstres comme EDF et GDF, une économie de 45 % sur la facture des foyers est loin d’être négligeable”. Alors, face à une demande bien réelle (65 chaufferies installées sur le Cantal à ce jour), la filière s’organise d’autant que le département ne manque pas de matière première. “Il faut simplement rappeler que notre massif forestier produit chaque année 7 m3 par hectare et par an... et que nous n’en exploitons que 3 m3”, précise Annick Garsault, directrice de Bois Energie 15 et EnR.
Réduire les coûts de transport
Au nom du syndicat des scieurs du Cantal, principal fournisseur de combustibles pour chaudières, Maxime Bonhomme note qu’il “est important d’affiner la qualité du produit. Aujourd’hui, la filière se structure et une réflexion est en cours pour monter un outil commun, capable de centraliser l’offre et la demande et surtout garantir l’approvisionnement. Pour cela, nous avons besoin d’un listing global des ressources disponibles”. Une autre réflexion portera sur la réduction des coûts de transports en raison de la dispersion de la clientèle sur le territoire. Ainsi, la collaboration entre la FD Cuma et les scieurs devrait apporter toutes les garanties auprès des utilisateurs, d’autant que d’importants moyens sont mis en œuvre pour transformer le bois recueilli en combustible. Grâce au soutien financier de l’Ademe, du Conseil régional et du Conseil général, la Cuma “Déchiq’Bois” vient d’investir 70 000 euros dans l’achat d’une déchiqueteuse équipée de grappin et remorque forestière. A terme, cet outil devrait faire le tour des Cuma du territoire. Ce marché intéresse également Grégory Chayrigues. Cet Aveyronnais vient de créer une entreprise d’élagage et de déchiquetage. Il est prêt à devenir prestataire de service de broyage sur le département.