Mutualité sociale agricole
La fédération des caisses plutôt que la fusion
Mutualité sociale agricole
La MSA du Cantal travaille avec celles du Puy-de-Dôme et de l´Allier à la constitution d´une fédération des caisses qui devrait être opérationnelle dès janvier 2004. Un regroupement de moyens justifié par la volonté de renforcer l´institution dans un contexte de baisse démographique.
78 caisses aujourd´hui, moins de 50 à l´horizon 2005 : c´est ce que prévoyait le plan stratégique adopté en 2000 par la caisse nationale de Mutualité sociale agricole. "Fusion ou fédération, il n´y a pas de figure imposée : nous laissons la responsabilité aux acteurs locaux de décider", explique Yves Humez, directeur général de la caisse centrale, qui participait jeudi à l´assemblée générale de la MSA du Cantal.Laquelle a choisi de s´engager dans une fédération des caisses à l´échelle de l´Auvergne, avec celles du Puy-de-Dôme et de l´Allier (la Haute-Loire n´ayant pas souhaité rejoindre le projet).Fédération plutôt que fusionAlbert Chandon, président de la MSA du Cantal, l´a confirmé jeudi, en précisant qu´un rapport d´étape doit être fait le 23 juin, dans la perspective de finaliser le regroupement au début de l´année 2004.A la différence d´une fusion, une fédération se traduira par le maintien des trois entités, avec trois conseils d´administration. Par contre, il n´y aurait plus qu´un directeur général, assisté de deux directeurs adjoints situés dans les autres départements. "Les négociations en cours se déroulent sur la base de principes validés par les conseils d´administration des trois caisses : respect des particularités locales, renforcement de la proximité avec nos ressortissants, préservation des équilibres constatés à la mise en place de la nouvelle structure", relève le président Chandon.Ainsi, "on ne transfèrera pas les effectifs vers un pôle, on n´imposera pas de mobilité géographique et il n´y aura pas de réduction d´effectifs du fait du regroupement", assuret-il."Se regrouper pour être plus proches""Cela ne changera rien pour nos ressortissants", affirme-t-il encore. "Paradoxalement, si on se regroupe, c´est pour être plus proches de nos adhérents", reprend Yves Humez, en expliquant que l´objectif est de rechercher des économies d´échelle pour rester performant. Cette évolution, Albert Chandon la juge inéluctable pour plusieurs raisons : la baisse démographique d´abord, qui réduit d´autant l´activité des caisses. Une "évolution incertaine de l´environnement" ensuite, avec la réforme du financement des caisses, la révision des systèmes de retraite ou la réflexion sur la régionalisation de l´assurance maladie. Enfin, "les exigences renouvelées des pouvoirs publics", qui font que "les caisses auront des difficultés croissantes à y répondre dans un contexte de réduction de leurs moyens de financements".Est-ce une première étape avant une fusion ? "Certaines caisses ont choisi de rester en fédération, d´autres ont choisi d´évoluer vers la fusion", répond M. Humez. "Nous avons choisi de travailler sur un projet de fédération. Demain, nous devrons envisager son évolution, dans la perspective notamment des élections de 2005", a déclaré quant à lui le président Chandon.Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 7 juin 2003.