La FDSEA s'empare du problème des vautours en Lozère
Alors que les agriculteurs se plaignent d'un trop grand nombre de vautours qui stresseraient leurs troupeaux et viendraient manger des bêtes affaiblies hors des plaquettes mises à disposition, la FDSEA et les JA ont écrit un courrier à la préfète de Lozère, lundi 4 octobre, Valérie Hatsch, pour demander que des actions soient prises.
« Nous vous écrivons suite aux différentes attaques de vautours ayant eu lieu en Lozère au cours de ces derniers mois [...] qui se sont produits sur des vaches ayant mis bas ou des veaux nouveaux nés », commence le courrier.
Ces événements « nous font craindre de graves dommages pour les exploitants lozériens », note le courrier, qui demande une meilleure régulation de la population des vautours dans le département, notamment à cause, précisent les syndicats, « d'un développement rapide des colonies et la raréfaction de la nourriture », qui selon la FDSEA et les JA a entraîné « des comportements opportunistes de la part de ces animaux ».
Si les syndicats ne remettent pas en cause la présence des vautours en Lozère, ils demandent à l'État « de prendre ses responsabilités dans la gestion de ces animaux pour éviter la surpopulation ». Bien que les éleveurs affirment que les rapaces s'en prennent à leurs troupeaux et à leurs bêtes vivantes, cette position est loin d'être partagée par les scientifiques qui suivent ces populations. Selon un rapport produit par le parc national des Cévennes et le comité de suivi vautour, « la proportion et le risque d'attaques sur animaux vivants est infime par rapport à l'ensemble des carcasses recyclées naturellement par les vautours ».
Selon les derniers comptages effectués en 2020, « 742 couples de vautours fauves » nichent dans le territoire de réintroduction comprenant l'Aveyron et la Lozère. Pour les vautours moine, 32 couples ont été suivis, et enfin, deux couples de vautours percnoptère ont été recensés.