La crainte que restent bloqués des broutards“prêts à partir”
Touchés par des mesures qu’ils jugent trop restrictives, les éleveurs de Maurs ont lancé un premier coup de semonce avant des actions plus dures “si rien ne change”.

Que faire des broutards prêts à partir ? Voilà la question que se posent les éleveurs du canton de Maurs depuis l’annonce, en fin de semaine dernière, du basculement de leur secteur zone réglementée pour le sérotype 1 de la FCO, suite à la confirmation d’un foyer dans le Tarn-et-Garonne. Il faudra vacciner, donc bloquer de nouveau, avant l’exportation vers l’Italie, pendant au moins 45 jours (21 jours entre les deux injections, 14 pour l’acquisition de l’immunité et une dizaine pour les tests)... À moins que les veaux n’aient le temps d’être vendus avant. Mercredi, dans l’urgence d’obtenir une réponse, une vingtaine d’agriculteurs conduits par leurs responsables cantonaux des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA ont rendu une “visite inopinée” à Christian Salabert, directeur départemental des services vétérinaires du Cantal.
Revendications et propositions
Ils l’ont également questionné sur les animaux actuellement en estives qui, bien que loin du siège de l’exploitation, sont également concernés par les mesures. “En cas de maladie, on met les animaux en quarantaine ; nous, ça fait des mois qu’ils sont à des kilomètres de nos exploitations”, remarque un des manifestants. Au cours de la discussion qui s’est instaurée, un jeune éleveur soumet une autre proposition pour “à la fois débloquer le marché et économiser” les vaccins (pour le sérotype 1) trop rares : comme pour les petits veaux laitiers, accepter à l’export les animaux vaccinés contre la souche 8 et dont un simple test (contre le sérotype 1) s’avèrerait négatif après une prise de sang. D’autant que circule l’information selon laquelle, lorsque le Lot a été confronté au même problème, les éleveurs auraient eu une dizaine de jours pour écouler leur marchandise avant un blocus total. Le docteur Salabert affirme qu’il ne peut pas s’agir d’une dérogation, mais plutôt de ventes précipitées par une période de suspicion.
Des pistes d’ajustement
C’est sur ce qu’il qualifie de “pistes d’ajustement” que le DSV a promis de travailler pour formuler des propositions au ministère. Il lui est également expressément demandé de changer la manière de travailler avec les vétérinaires, les éleveurs souhaitant avoir le choix du vétérinaire sanitaire et une redéfinition des tarifs. Sur l’ensemble des points, ils attendent des réponses... rapides. Jeudi, une délégation syndicale devait refaire le point avec M. Salabert.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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