La balle dans le camp sud-américain
Si des progrès sont enregistrés dans certains domaines, les négociations de libre-échange entre l’UE et le Mercosur se heurtent encore à une série d’obstacles, notamment l’ouverture du marché du bloc sud-américain aux produits laitiers et au secteur automobile européens.
Produits laitiers, indications géographiques, secteur automobile, services maritimes, marchés publics : tels sont les cinq principaux intérêts offensifs de l’UE dans les négociations de libre-échange avec le Mercosur, selon le directeur général de la DG commerce de la Commission européenne, Jean-Luc Demarty, qui intervenait le 2 février devant les experts des Vingt-huit, alors que ces pourparlers s’étaient tenus au niveau politique dans la journée à Bruxelles et se sont poursuivis du 5 au 8 février au niveau technique. Ils devraient, selon un calendrier à confirmer, reprendre le 19 février à Asuncion (Paraguay). Ou une semaine plus tard si les quatre pays du bloc sud-américain demandent un peu plus de temps pour se concerter sur leur offre d’accès au marché.
Les produits laitiers, un sérieux problème pour l’Uruguay
L’ouverture des marchés du bloc sud-américain aux produits laitiers européens réclamée par l’UE, se heurte ainsi à des fortes réticences du côté de l’Uruguay. « L’introduction voulue par l’UE des produits laitiers dans l’offre du Mercosur est très difficile à soutenir, aucun quota de viande ne peut compenser l’accès pour ces produits car c’est une question absolument sensible pour notre pays », avertissait déjà, le 31 janvier, le ministre uruguayen des affaires étrangères, Rodolfo Nin Novoa, alors que, dans son pays, les agriculteurs protestent contre la politique gouvernementale.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1447, du 15 février 2018, en page 9.