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« Je ne demande pas aux éleveurs de croire mais d’observer ! »

Ancien éleveur, René Becker est un spécialiste de la biodynamie et intervient aussi sur l’influence de la lune en élevage. Une approche complémentaire basée sur l’observation.

Les calendriers lunaires donnent des tendances « mais chaque organisme réagit de manière différente », souligne René Becker.
Les calendriers lunaires donnent des tendances « mais chaque organisme réagit de manière différente », souligne René Becker.
© DR

Éleveur en agriculture biologique et biodynamie en Ardèche, puis en Saône-et-Loire, René Becker est un peu comme Saint-Thomas : il ne croit que ce qu’il voit. Le regard souvent tourné vers les constellations, il garde les pieds sur terre et intervient aujourd’hui auprès de groupes d’agriculteurs auprès desquels il anime des formations autour d’approches et pratiques complémentaires : biodynamie, plantes bio-indicatrices, biodiversité prairiale… et l’influence des cycles lunaires sur les cultures et animaux, comme récemment dans le Cantal dans le cadre de sessions proposées par la chambre d’agriculture.
Un sujet qui le passionne depuis l’adolescence avant une rencontre décisive avec Maria Thun, l’une des pionnières de la biodynamie et auteure d’un calendrier lunaire pour l’agriculture issu des travaux que cette chercheuse allemande a réalisés jusqu’à la fin de sa vie sur huit hectares de parcelles d’essais comparatifs de semis effectués selon différentes dates. Loin de tout prosélytisme et de promettre la lune, la démarche de son disciple René Becker est d’abord celle d’une ouverture d’esprit basée sur l’observation et des constats qui ont accompagné l’humanité depuis 10 000 ans.
« Dans mes formations, je ne demande pas aux paysans de croire, je n’affirme rien, je parle plutôt de tendances qu’on constate, de jours favorables », explique René Becker, qui aimerait que soient abolies des frontières aujourd’hui étanches entre démarche scientifique et intuition. « Il faut arrêter d’opposer deux visions du monde, il y a aujourd’hui un côté binaire funeste – les camps du pour et du contre s’opposent. Il faut sortir de cette opposition entre une science qui saurait tout expliquer et des pauvres paysans qui suivraient des croyances ancestrales », plaide celui pour qui le Cantal recèle encore un savoir vivace en la matière. Échanges.

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