Aller au contenu principal

Intempéries en Corrèze : des pertes agricoles considérables et des aides en route

Le gel d'avril et les orages de juillet ont provoqué des pertes importantes, notamment sur les productions fruitières, apicoles et viticoles. Le CDE s'est réuni pour évaluer les dégâts et mettre en place des mesures d'aide et d'exonération fiscale.

© fdsea19

L’agriculture est un des secteurs les plus impactés par le dérèglement climatique, pour preuve, cette année, les agriculteurs de notre département ont dû faire face à deux aléas climatiques qui ont mis à mal moyens de productions et récoltes.


La semaine dernière, la FDSEA et les JA ont participé au comité départemental d’expertise des calamités agricoles de la Corrèze afin de faire le point sur les constatations de dégâts concernant l’épisode de gel du 19 au 24 avril ainsi que sur la tempête et l’orage de grêle qui se sont abattus sur le plateau bortois.
Pour rappel, le régime des calamités agricoles a cédé la place à un nouveau système de régime d’assurance récolte reposant sur la solidarité nationale et le partage du risque entre l’État et les assureurs.
Concernant l’orage des 11 et 12 juillet sur le plateau bortois, le comité avait recensé près de 40 exploitations touchées. Une première enquête de terrain a permis de faire remonter des pertes de fond notamment sur clôtures et fourrages stockés. Le CDE avait alors envoyé un questionnaire aux fermes impactées, le retour d’une dizaine de réponses permettra de demander une enveloppe globale d’un peu plus de 48 000 € qui prendront en charge de 20 à 30 % du montant des dégâts. 

Un dégrèvement total de la taxe sur le foncier non bâti pour les exploitations des communes concernées a été demandé aux services des impôts présents à la réunion. Les modalités d’application seront connues ultérieurement.


Du 19 au 24 avril, un épisode de gel avait touché plusieurs secteurs de la Corrèze avec des températures qui étaient descendues au-delà des -2 °C. Cette masse d’air froid polaire avait provoqué des dégâts sur les productions fruitières. Suite à cela, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs avaient immédiatement demandé aux services de l’État que soient expertisés les dégâts sur les productions de pommes, noix, châtaignes, raisins, petits fruits rouges et kiwis.
Il a été constaté des calibres en baisse ainsi que des anneaux de gel et du russeting sur les pommes. Une baisse de qualité générale est observée avec une part de déclassement allant de 40 à 50 % selon les secteurs. Le taux de perte retenu est de 35 %¹. 


Pour les noix, une absence quasi générale de fruits est constatée, les services de l’État enquêtent d’ores et déjà sur une possible perte de fonds puisque de la mortalité sur des arbres en production est signalée dans tout le département. Le taux de perte de fruits retenu est de 80 %.
Les châtaignes ont quant à elles, subis des pertes estimées en moyenne à 50 %.
Pour la vigne, malgré une situation très variable selon les secteurs, le comité d’expertise portera un taux de perte de 50 %.


Concernant les petits fruits, framboise et myrtilles notamment, le taux de perte retenu est de 85 %.
Enfin, pour les kiwis, près de la moitié des rendements sera à déplorer sur les vieux pieds, ce qui conduit à proposer un taux de perte global de 40 % sur le département.
La commission d’expertise s’est aussi prononcée sur les pertes en apiculture. En effet, les excès d’eau relevés depuis le début d’année ont eu un impact négatif sur les floraisons et nombreux sont les apiculteurs qui constatent des pertes sur leurs rendements et dans leurs colonies. C’est pourquoi un taux de perte de l’ordre de 55 % est appliqué sur la production de miel.

La perte de fond apicole sera à évaluer dans les prochaines semaines.
Des dispositifs d’allègement fiscaux ont également été demandés. Une exonération de 60 % sur la TFNB sera appliquée sur demande individuelle, aux producteurs de fruits impactés. Pour la vigne, le dégrèvement proposé est de 50 % de la TFNB. Pour les nuciculteurs, ce taux sera porté à 80 % d’exonération. 
Suite à la réunion du comité départemental d’expertise des dégât liés à ces intempéries, les taux proposés et dossiers d’expertises seront remontés et devront être validés au CODAR (ex CNGRA) le 16 octobre prochain.

1. Ce taux de perte retenu est une estimation moyenne. C’est le taux qui remontera au CODAR (ex CNGRA) les pertes seront évaluées individuellement par exploitation. Le taux n’est donc pas appliqué automatiquement à la production.

Les plus lus

le 4X4 avec es deux coéquipiers
Trial 4X4, Boulat-Imbert, champions de France

Les deux Cantaliens ramènent leur premier titre national. Une consécration après dix ans en tandem sur leur Auverland.

François-Xavier Huard parle de la filière lait
« L'annonce de Lactalis n'est pas une surprise »

François-Xavier Huard, PDG de la Fédération Nationale de l'Industrie Laitière (FNIL) rassemblant plus de 300 laiteries et…

Cuma Carlat-Vézac : 31 ans et 35 engins

Les responsables de la Cuma de Carlat-Vézac (Cantal) ont du mal à recenser tous les matériels disponibles tant ils sont…

Ville vue du ciel inondée avec de l'eau entre les maisos-ns
Cantal : il n'y a pas que le ciel qui peut nous tomber sur la tête...

Une exposition visible aux Archives départementales relate et illustre les principaux risques naturels auxquels l’État et ses…

Jeune femme caresse le museau d'une vache dans un pré.
Et si vous compreniez mieux vos vaches pour gagner en confort et sécurité ?

L'accident en élevage ne doit pas tout au "pas de chance". Mieux comprendre le fonctionnement de ses bovins permet d'éviter…

Eleveur posant avec une vache limousine dans sa cour de ferme
Vent favorable pour la limousine à Saint-Flour

Malgré le début des vêlages, le Gaec Terrisse de Saint-Paul-des-Landes (Cantal) montera deux taureaux et cinq 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière