Immersion polonaise au pays de la salers
Une délégation ministérielle polonaise en visite dans le Cantal pour étudier la gestion hexagonale du dossier sanitaire.
Dans quel cadre s’inscrit votre venue dans le Cantal ?
J. Z. : “Ce n’est pas la première fois que nous venons en France. Avant même l’adhésion de la Pologne à l’Union européenne, nous avons visité la France pour voir comment fonctionnait cet État sur les questions vétérinaires et sanitaires. Par exemple, en 2002, nous avons séjourné avec un groupe de vétérinaires polonais en Bretagne, ce qui nous a beaucoup appris. Ces visites nous ont permis de bien préparer notre adhésion même si cela n’a pas du tout été facile pour nous d’être conformes aux règles européennes en matière d’organisation de la lutte contre les différentes maladies. La France nous a apporté une grande aide en mettant à disposition des conseillers vétérinaires pendant un voire deux ans pour travailler ensemble sur tous ces problèmes. Aujourd’hui, le but de notre visite est de voir l’évolution opérée depuis huit ans en France pour en tirer des enseignements pour notre propre organisation”.
Depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE il y a huit ans comment a évolué la situation sanitaire du pays ?
J. Z. : “Nos services sont désormais complètement restructurés et nous sommes quasiment intégralement conformes aux normes communautaires. Concernant la situation sanitaire de nos élevages, la Pologne est indemne de brucellose et tuberculose bovines. Pour la leucose bovine, nous pourrions obtenir le statut indemne fin 2012. Depuis 1972, le pays n’a pas enregistré de cas de fièvre aphteuse, ni de foyer de peste porcine depuis 1994. La dernière épizootie à laquelle nous avons été confrontée est la grippe aviaire en 2007”.
Comment s’organise la gestion des questions sanitaires en Pologne ?
J. Z. : “Les services d’inspection vétérinaires (NDLR : d’État) représentent en tout 6 000 personnes sachant qu’un mandat sanitaire est parallèlement confié à quelque 6 300 vétérinaires privés. En pratique, l’État intervient pour indemniser financièrement les élevages touchés par les 16 maladies réglementées inscrites sur la liste de l’OIE en prenant en charge 100 % des frais engagés. Nous apportons également un soutien - mais pas à la même hauteur - pour d’autres maladies qui font l’objet d’actions de dépistage comme la leucose bovine, la maladie d’Aujesky en porcs, la salmonellose sur les volailles. Nous réalisons, en outre, toute sorte de monitorings pour la fièvre Q, ainsi que sur l’IBR que nos services aimeraient pouvoir éradiquer”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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