Il faut financer la modernisation de l’agriculture
Lutte contre le réchauffement climatique, accélération de l’agroécologie avec une relance du plan Écophyto, l’année qui s’est ouverte sera sans doute plus exigeante sur le plan écologique pour les agriculteurs. Ceux-ci plaident notamment pour que l’adoption de technologies et la gestion des impacts prennent le pas sur la réduction impérative des usages de produits chimiques.
Cop21 vous connaissez ? Tel est l’intitulé de la conférence de Paris prévue en décembre consacrée à la lutte contre le réchauffement climatique. Un sommet qui mobilise tous les rouages de l’État français aujourd’hui, depuis le président de la République jusqu’aux agents publics et en particulier ceux du ministère de l’Agriculture. L’agriculture est en première ligne contre le réchauffement climatique. Le constat est fréquent : elle fait partie du problème, mais aussi de la solution. Le 20 février se tiendra une grande rencontre sur la question, à la veille du Salon international de l’agriculture le 21 février que François Hollande a prévu d’inaugurer. Objectif de la rencontre co-organisée par le gouvernement et la FNSEA : la contribution de l’agriculture à la lutte contre le réchauffement climatique. Autre échéance, qui s’est tenue dès le 30 janvier : la nouvelle étape pour l’agroécologie chère à Stéphane Le Foll qui évoque « l’An I de l’agroécologie». Une journée nationale durant laquelle le ministre de l’Agriculture était censé « faire des annonces», notamment en ce qui concerne le plan Écophyto. La question posée est proche de la précédente : comment l’agriculture peut-elle contribuer à réduire ses retombées négatives sur l’environnement ? En clair, 2015 sera une année cruciale pour la rencontre entre agriculture et écologie. Au-delà des conflits comme le barrage de Sivens, la rencontre entre agriculture et environnement peut-elle être durable ? À l’occasion de ses vœux à Tulle le 17 janvier, le président de la République abordait la question, évoquant plus largement le monde rural. Mentionnant la conférence sur le climat de fin 2015 et les défis à relever sur le réchauffement climatique, il interrogeait : « Est-ce que cela peut avoir des effets positifs sur les territoires ruraux ? Oui, à condition que nous puissions offrir des moyens d’investissements ». Une réponse que ne récuseraient pas les agriculteurs : « Ce sont de nouvelles technologies qu’il nous faut plutôt que de nouvelles réglementations », expliquent-ils la plupart du temps. L’innovation technologique, elle existe depuis longtemps. Le rapport Potier en décrit bon nombre tout en donnant aussi une part belle aux perspectives de réglementations. Les outils d’aide à la décision pour orienter l’agronomie des exploitations, le biocontrôle, etc. Tout cela commence à être répertorié. D’ailleurs, la journée de l’An I de l’agroécologie du ministère de l’Agriculture devait davantage être l’occasion de descriptions d’initiatives que de présentations théoriques.
La suite dans le Réveil Lozère, page 3, édition du 5 février 2015.