Hervé Boudon nommé à la tête des Jeunes agriculteurs lozériens
Les Jeunes agriculteurs (JA) ont tenu leur assemblée générale le 22 février à Saint-Étienne-du-Valdonnez. Ils y ont annoncé la nomination de l'ancien trésorier, Hervé Boudon, à la présidence. La loi Égalim 2 a été au coeur des discussions.
Les prochains mois s'annoncent intenses pour le nouveau président des Jeunes agriculteurs lozériens, élu le 22 février. L'assemblée générale au cours de laquelle ont été annoncés le renouvellement du bureau exécutif et la passation de pouvoir entre Vincent Bonnet, resté quatre ans à la présidence, et Hervé Boudon, ancien trésorier des JA, se tenait dans un contexte plutôt tendu. Quatre jours plus tôt, le 18 février, des syndicalistes de la FDSEA ont été pris à partie par les négociants en bestiaux qui manifestaient à Mende contre la loi Égalim 2.
Juste rémunération
Le texte promulgué en octobre 2021 oblige depuis le 1er janvier 2022 les éleveurs bovins et leurs premiers acheteurs à signer un contrat sur trois ans prenant en compte les indicateurs du coût de production. Soutenu par le syndicat majoritaire et les JA, ce caractère obligatoire est perçu par les négociants comme une atteinte à leur liberté. Sans surprise, ces sujets ont été au coeur de l'assemblée générale ayant réuni une soixantaine d'exploitants à Saint-Étienne-du-Valdonnez. « Nous ne sommes pas contre les négociants. Nous voulons juste expliquer cette loi et faire comprendre que, même si elle est imparfaite, c'est une chance pour l'agriculture, une opportunité pour mieux rémunérer les producteurs », a expliqué Hervé Boudon, lui-même éleveur en bovin viande aux Traversières.
À travers une vidéo, Samuel Vandaele, le président du syndicat national, qui aurait dû prendre part à la réunion s'il n'avait pas été appelé in extremis pour une réunion à l'Élysée, a rappelé que la contractualisation obligatoire permettra aux éleveurs de gagner en visibilité et de « garder du revenu ». Sébastien Albouy, vice-président des JA d'Occitanie est quant à lui intervenu sur le sujet en s'étonnant de « l'intensité des tensions », spécifique, selon lui, au Massif central.