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Gentiane : des jeunes "Cantalous" sur les traces de leurs ancêtres

Trois jeunes Cantaliens se sont replongés, le temps d'une semaine, dans la peau des anciens buronniers.

La vie dans les burons peut, parfois, être assez rude. Bastien, Alexis et Pierre-Étienne en ont fait l’expérience : entre humidité et froid, les nuits n’étaient pas des plus confortables.
La vie dans les burons peut, parfois, être assez rude. Bastien, Alexis et Pierre-Étienne en ont fait l’expérience : entre humidité et froid, les nuits n’étaient pas des plus confortables.
© L. Pradal

Sur les hauteurs d'Allanche, au beau milieu du plateau du Cézallier, trois Cantaliens envieux d'aventures, Pierre-Étienne, Bastien et Alexis, ont vécu les conditions de vie des anciens buronniers. Venus récolter la célèbre racine de gentiane jaune, les trois compères ont souhaité pousser l'expérience à son maximum en s'installant dans un buron qui, d'après les dernières gravures, n'avait pas reçu d'hôtes depuis 1953. Des jeunes mus par la volonté de redonner vie à cette habitation typique des massifs cantaliens mais aussi de rendre hommage à ceux qui, auparavant, y séjournaient durant l'entière saison estivale : "On revit un peu ce que nos ancêtres ont connu, ici, dans ces burons. Même si ce n'était qu'une semaine, on en a eu un bon aperçu", raconte Bastien. Perchés à plus de 1 300 m d'altitude, ils ont donc pu pleinement vivre l'expérience de l'authenticité et du contact avec la nature qu'ils recherchaient : "On allait puiser l'eau à la source, on se lavait à la basse, on cuisinait au feu de bois..." Un quotidien rustique, mais qui leur a permis de "revenir à l'essentiel et de mieux apprécier les choses de la vie courante : un bon repas, une bonne soupe aux fromages", confie avec un regard complice Pierre-Étienne, étudiant à Bordeaux, qui ressentait le besoin, partagé par ses acolytes, de se rapprocher de la nature et de vivre simplement.

Le travail de "gençanaïre" La récolte de la gentiane est, certainement, le job d'été le plus cantalien qui soit. Après avoir cueilli plus d'une tonne et demie de racines, les trois apprentis gentianaires le confirment : c'est un travail très éprouvant physiquement. Il faut, premièrement, piocher la terre afin d'atteindre les racines à l'aide de la légendaire "fourche du diable" puis les extraire et couper toutes les feuilles et fleurs de la plante. Les racines sont ultérieurement livrées à un revendeur qui les fera sécher pendant plusieurs mois. 92 % de la production sera, ensuite, exportée à l'étranger et, notamment, auprès des Japonais, intéressés par les propriétés médicinales de la plante. Une très grosse partie de la récolte sera, par ailleurs, expédiée en Allemagne où la gentiane est transformée avant de revenir en France pour être embouteillée : "C'est le cas de la Suze. L'Avèze, quant à elle, est fabriquée à Riom-ès-Montagnes et la Salers en Corrèze", explique Alexis. Malgré la difficulté de la tâche, les trois amis avouent : "Dans un tel cadre, on oubliait parfois que l'on travaillait" avec, pour récompense quotidienne, un coucher de soleil à couper le souffle...

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