Fruit logistica, reflet du commerce mondial des fruits et légumes
Plus de 70 000 personnes ont visité Fruit logistica 2016. Un succès lié au développement du commerce mondial mais qui intervient dans un climat plutôt morose en Europe.
Le succès du plus grand salon professionnel des fruits et légumes ne se dément pas. Plus de 70 000 personnes de 130 pays ont visité le salon Fruit logistica qui s’est tenu à Berlin du 3 au 5 février. Près de 2 900 exposants de 84 pays y présentaient leur offre de fruits et légumes ou leurs nouveaux équipements ou services pour la production, le conditionnement, la transformation et le transport des fruits et légumes. Cette fréquentation en hausse (65 000 visiteurs en 2015) est à relier au développement du commerce mondial des fruits et légumes, notamment des fruits. En 2015, sur une production mondiale de 1 milliard de tonnes de légumes (hors melons) et 830 millions de tonnes de fruits (melons inclus), 9 % des fruits et 4 % des légumes ont été exportés. Cette tendance positive s’est toutefois heurtée en 2015 et début 2016 à des conditions climatiques inhabituelles qui ont bouleversé le commerce des fruits et légumes, notamment en Europe. La douceur du climat un peu partout y a limité la consommation des légumes d’hiver, perturbé les plannings et permis à des pays importateurs de légumes d’hiver, comme l’Allemagne, de produire plus tard à l’automne et d’engager plus tôt les semis de printemps. Chou-fleurs, mâches, salades ont ainsi connu des situations de crise inédites qui ont fortement touché les producteurs français. En Espagne, les températures trop douces et l’absence de pluie ont réduit la production d’agrumes. Alors que se tenait le salon, plus d’un millier de maraîchers du sud de l’Espagne manifestaient contre les prix trop bas des fruits et légumes. Dans l’hémisphère sud et en Afrique du nord, ce sont les pluies qui ont perturbé les récoltes. Le 35e Forum du frais fruits et légumes, qui s’est tenu à Berlin la veille de Fruit logistica, était fort à propos axé sur « Le changement climatique, les défis pour la production mondiale et l’approvisionnement ».
La suite dans le Réveil Lozère, page 3, édition du 11 février 2016, numéro 1346.