Festival international de théâtre de rue : une proposition contemporaine et non conventionnelle
Du 23 au 26 août, le festival international d’Aurillac écrira une 38e page de son histoire. Le cru 2023 osera encore la diversité, “avec les bonnes ondes de 2022”, comme l’affirme Frédéric Rémy.
Aurillac va encore s’animer, s’illuminer et transporter son public du 23 au 26 août pour la 36e édition du festival international de théâtre de rue. La semaine dernière, Frédéric Rémy, directeur d’Éclat depuis 2019, a présenté ce cru 2023 qui, pour la partie officielle, aura une belle connotation suisse.
“2022 était un grand ouf de soulagement. Quand je pense à la réussite de cette édition, ce rassemblement d’un rare métissage d’artistes, d’origines, d’influences ou de formes de créations très différentes... Une diversité, comme pour les festivaliers d’ailleurs, issus du territoire ou d’ailleurs, qui est un marqueur fort du festival”, présente Frédéric Rémy.
La défense de la culture populaire
Une diversité qui se retrouve “dans la nouvelle affiche”, estime le directeur, et ce regard “droit dans les yeux, du bonhomme d’Aurillac” qui ne laisse jamais indifférent. “Après la période pandémique, on a vécu une année 2022 assez faste, beaucoup de créations et ce désir partagé avec le public de sortir, prendre l’air...”
Pour 2023, le contexte est “radicalement différent” avec “une diffusion du secteur qui s’est effondrée”. Et des artistes “dans une situation extrêmement complexe”, y compris pour les compagnies de passage avec une programmation qui doit souvent composer avec une déprogrammation. “On a connu des périodes difficiles, mais là, c’est assez inédit. À Éclat, on défend les artistes, bien évidemment, mais surtout les publics, tous les publics.” Une défense “de la culture populaire” qui “fait notre identité”. Attention cependant “à l’uniformité, à l’austérité... Il y a un combat à mener et Éclat y prendra part”.
Dans le cadre de sa sélection officielle, le festival retrouvera “un panorama beaucoup plus équilibré”, avec des formes “performatives”, “visuelles”, “corporelles”... “Le festival d’Aurillac est un festival de créations. Il est majeur pour le secteur et accompagne les évolutions artistiques et esthétiques”, rappelle Frédéric Rémy.
Cela vaut autant pour le “in” que pour le “off” et “c’est une prouesse que de pouvoir accueillir tout le monde”. Une proposition “contemporaine” et “non conventionnelle” qui retrouvera sa dimension internationale avec un focus 2023 sur un pays, la Suisse. Huit spectacles seront présentés dans le “in”, deux dans le cadre de “Champ libre”. “On va retrouver des propositions qui vont nous remuer au sens propre comme au figuré, des réflexions sur la mort, le vivant, la nature.... et un retour ambitieux de la tradition foraine et des grandes déambulations”, promettent Frédéric Rémy et toute son équipe.