FCO : la section bovine réclame l’extension des mesures à tous les broutards
Une crise dans la crise : la fièvre catarrhale a, outre les conséquences sanitaires, une répercussion économique liée au blocage des broutards après vaccination.
Un bol d’air... insuffisant
“Un bol d’air”, selon Patrick Bénézit. Mais... insuffisant. D’après ses calculs, il ne concerne que 15 000 veaux et n’intéresse pas ceux qui ont attendu avril pour la première injection. “Or les répercussions économiques sont d’ores et déjà lourdes ; les trésoreries souffrent”, comme il le rappelait lundi, lors d’un conseil d’administration. Le syndicat attend l’extension de ces mesures à l’ensemble des broutards, sans critère de dates. L’autre sujet qui préoccupe la section bovine, c’est le tarif de l’acte. Car si le produit vaccinal est entièrement pris en charge, seulement la moitié du coût de l’acte vétérinaire est payé par Bruxelles. Il revient donc à l’éleveur de mettre la main au portefeuille. Actuellement, un prix forfaitaire est en cours de négociation entre deux parties. La profession propose 1,30 euro l’acte ; les vétérinaires exigent 1,65 euro.
La vaccination fortement conseillée
Christian Salabert, directeur départemental des services vétérinaires, invité à cette réunion, précise qu’il reviendra au préfet de trancher si aucun accord n’est rapidement trouvé. Il tient cependant à faire passer un message fort en direction des éleveurs, mais aussi des vétérinaires : le risque zéro n’existe certes pas, mais le vaccin est très sûr et contribue à juguler l’épizootie de sérotype 8, dont un seul cas a été avéré dans le département. Il conseille de faire la primo-vaccination des animaux (autres que les broutards) avant le départ à l’estive quitte à effectuer le rappel en montagne. Une quantité de doses est en effet prévue spécifiquement pour les broutards et un autre lot est dédié aux autres animaux, notamment ceux qui montent à l’estive. À cet égard, M. Salabert précise que le Cantal, quatrième département de France en termes de transhumance, est plutôt bien doté. Surtout depuis l’intervention personnelle du préfet auprès du ministère. Même s’il est trop tôt pour connaître avec précision la dotation totale.