Eva Lebon, la naissance d'une passion
À Barjac, la jeune femme a pris goût depuis quelques années à la chasse. Avec son conjoint, passionné depuis l'enfance, elle partage désormais ce goût de la nature et des animaux dans un milieu où les femmes commencent peu à peu à trouver leur place.
C'est l'histoire d'une conversion. Il y a encore quelques années, Eva Lebon n'aurait jamais imaginé devenir chasseresse. Originaire de Chanac, la jeune femme était même plutôt « anti-chasse et anti-chasseur, avec seulement le mauvais côté des choses ». Mais voilà cinq ans qu'elle vit avec Damien Brun. Lui, c'est un mordu, issu d'une famille de chasseurs, « de père en fils », au sanglier pour le paternel, au chevreuil plutôt pour Damien, capable de « déprimer des mois parce que la chasse est fermée ». Au-dessus de la table, dans la salle à manger de leur petit pavillon locatif figure même un trophée de cerf. La famille d'Eva Lebon, elle, était très éloignée de ce milieu-là. « Ils n'ont pas de souci avec ça, surtout quand je leur ramène de la viande ». C'est dans l'entourage amical que « c'est plus compliqué. Elles respectent mon choix mais ne veulent pas en entendre parler ».
Convivialité et amour des animaux
Ce sont les chiens qui ont amené Eva Lebon à la chasse, une affection commune avec Damien Brun, qui aimait déjà sillonner les forêts voisines avec des beagles ou des chiens d'arrêt. « Au début de notre relation, j'ai levé un peu le pied pendant un an, pour ne pas l'effrayer avec ma passion », résume ce dernier. Un jour, elle décide d'accompagner l'équipe de chasse de son compagnon, « pour la ballade, avec les chiens ». Elle trouve alors rapidement sa place au poste d'observation, en compagnie d'un vieux de l'équipe « j'étais ses yeux et ses oreilles ».