JA
« Etre bien dans son métier pour être bien dans sa vie »
Dans un contexte où les mentalités évoluent, où la demande agricole se transforme, les Jeunes agriculteurs du Puy de Dôme relèvent le défi d’une agriculture d’entreprises dynamiques.
Dans un contexte où les mentalités évoluent, où la demande agricole se transforme, les Jeunes agriculteurs du Puy de Dôme relèvent le défi d’une agriculture d’entreprises dynamiques.
Le congrès des Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme a été l'occasion de mettre en place une nouvelle équipe derrière Sébastien Vidal et Stéphane Thouly réélus respectivement président et secrétaire général ; une équipe bien déterminée à relever les nouveaux défis de l'agriculture. Et il y en a ! A commencer par la refondation de la politique agricole commune dans un contexte international pour le moins chaotique, ou bien encore l'enrayement du problème de la main d'oeuvre sur les exploitations, « un facteur indispensable à la vivabilité de nos entreprises » indique Sébastien Vidal.
Enrayer le problème de la main-d'oeuvre
« Le renouvellement des générations a toujours été au coeur de nos préoccupations. Mais il doit permettre de vivre dignement du métier, avec des prix rémunérateurs et sans contraintes réglementaires excessives. D'ici 10 à 15 ans, près de 3000 exploitations seront à reprendre dans le département. Pour être attractives, elles devront dégager un revenu décent et offrir aux jeunes repreneurs des conditions de vie les plus proches possibles de celles de leurs contemporains » précise le président des JA. La question de la main-d'oeuvre sur les exploitations prend alors tout son sens. C'est le défi des jeunes agriculteurs qui ne souhaitent pas réinventer ce qui existe déjà en la matière mais l'optimiser en fonction des besoins de chaque exploitant. Ils proposent différentes pistes : mieux raisonner ses investissements (notamment en matériel), préférer le travail collectif en CUMA, optimiser l'embauche d'un salarié via un groupement d'employeurs... « En tout état de cause, il faut savoir avant tout cerner les besoins réels de l'exploitation en main d'oeuvre, et mettre en évidence les périodes où le salariat serait le bienvenu. Les groupements d'employeurs à l'image de l'association Agri Emploi 63 peuvent alors s'avérer être des outils intéressants», explique Simon Vedel, secrétaire général adjoint JA . Créé il y a près de deux ans, ce groupement départemental a pour vocation à « répondre aux besoins en main d'oeuvre, de les regrouper, de recruter et de fidéliser des salariés qualifiés », précise Viviane Chomette, présidente de la structure. Un bon moyen aussi pour les exploitants d'être soulagés de la gestion des formalités administratives inhérentes à l'embauche d'un salarié. Agri Emploi compte aujourd'hui 56 adhérents pour une vingtaine de salariés bénéficiant de contrats à plein temps. Les jeunes agriculteurs demandent « un soutien réel de la part des collectivités territoriales » dans ce domaine. «Nous sommes dans une région d'AOC et de produits de qualité dont se gargarisent les collectivités territoriales mais dont la valorisation au quotidien est grande consommatrice de main d'oeuvre » explique Simon Vedel. L'occasion donc pour ces collectivités de développer des programmes de partenariat qui correspondent aux attentes réelles des exploitations...
Aller vers une reconnaissance du métier
Par delà le chantier que représente le développement de la main-d'oeuvre, les JA 63 restent plus que jamais attachés à l'installation. Sujet phare de 2007, le nouveau parcours à l'installation est aujourd'hui en phase de lancement. « Son objectif est de conduire un maximum de jeunes vers la Dja » souligne le président, à travers notamment la personnalisation de l'accompagnement des porteurs de projets et la valorisation de leurs compétences. Un dispositif qui, toutefois, fait craindre au président une baisse des crédits à l'installation et un individualisme montant. D'où la proposition des JA du Puy-de-Dôme de conserver l'idée du stage 40 heures et le principe du stage 6 mois «car ce sont là des occasions d'échanger avec d'autres JA et d'aller voir ailleurs comment ça se passe» argumente Sébastien Vidal.
Le bilan de la politique agricole commune occupe également les JA. Il va de paire avec l'avenir des exploitations agricoles du département et de celui de l'agriculture en général. «Etre agriculteur demain c'est aussi être conscient de ce qui se passe sur les marchés et être réactifs. C'est donc un autre grand chantier qui s'annonce dans lequel le partenariat avec les organisations professionnelles agricoles et l'implication dans les coopératives et les outils économiques prennent aujourd'hui tout leur sens » a conclu le président des JA.
Bureau
- Président : Sébastien Vidal - St Georges-es-Allier.
- Vice-présidents : Sabine Tholoniat - Thiers, Bertrand Guieze - Le Vernet Ste Marguerite, Valéry Barlot - Cisternes la Forêt.
- Secrétaire général : Stéphane Thouly - Viscomtat.
- Secrétaire général adjoint : Sébastien Mazeron - Landogne, Simon Vedel - Solignat Lembron.
- Trésorier : Florent Legay - Manzat.
- Trésorier Adjoint : Nicolas Delsuc - Nonette.
- Membres : Pierre Bouscaud - Heume l'Eglise, Patrick Levet - Mazoires.
- Administrateurs : Jérôme Andanson - Gelles, Rémi Chazalet - Celles sur Durolle, Fabien Cotte - Celles sur Durolle, Jean-Paul Dabert - Olloix, Sylvain Deloche - Lussat, Cédric Eydieux - Loubeyrat, Raphaël Fabre - Thiers, Jérôme Gay - Compains, Antoine Renard - Vodable, Mickaël Serange - Chateauneuf les Bains.
- Administrateurs stagiaires : Jean-François Barrot - Solignat Lembron, Nicolas Guittard - St Genès Champespe, Benoît Lassalas - Nébouzat, Cédric Monier - Perpezat, Fabrice Rougheol - Puy St-Gulmier, Fabien Rougier - Vitrac.