Et si les “territoires du passé” devenaient “territoires d’avenir” ?
Le Conseil régional décline la démocratie participative auprès des acteurs du développement économique, lors de l’élaboration d’un schéma prospectif.
Une chance pour l’Auvergne
“En ce sens, de par sa physionomie, l’Auvergne se prête à cette tendance et ses handicaps deviennent alors des atouts”, résume M. Guerre. Michel Peraldi, directeur de la solidarité et du développement rural, remarque pour sa part que, malgré une faible densité de population, les territoires d’Auvergne sont dotés d’un “haut niveau d’équipement” ; allusion à la résorption en cours de la totalité des zones blanches, que se soit en termes de téléphonie mobile ou d’Internet à haut-débit. L’un et l’autre s’accordent à parler d’une “structuration du maillage territorial”. “Si on a pris du retard dans certains domaines, il ne faut pas rater le train du désenclavement numérique”, souligne Jean-Michel Guerre en évoquant le “très haut débit”, réclamé par de nombreuses entreprises, mais pour lequel la région serait “en pôle position”. Un avis partagé par M. Peraldi, qui n’hésite pas à affirmer que “des territoires du passé peuvent devenir des territoires d’avenir”.
Paris/Lyon par l’Auvergne
Mais le numérique ne suffira pas. La teneur des récents débats -auxquels quelques décideurs et acteurs du monde économique étaient conviés - l’a prouvé. Les liaisons aériennes, les trains express régionaux (TER) doivent amener l’usager au plus près de son point de rendez-vous. En reprenant les termes de René Souchon, le vice-président du Conseil régional parle de “peignage du territoire en imaginant un principe de minibus qui desserviraient le moindre hameau”... Mais au-delà de ces idées, sans doute un peu utopistes, certains attendent aussi et surtout une liaison forte et à grande vitesse par le rail. La question étant : “Comment se raccorder au réseau d’ici moins de 20 ans ?”. Pour Jean-Michel Guerre, la réponse est claire. Il faut un axe Paris/Lyon qui traverse l’Auvergne. “Nous avons toutes les raisons d’être optimistes”, a-t-il lâché lors des travaux relatifs à l’élaboration du schéma d’aménagement.