EN VIDEO OVINPIADES 2014 > Une même ambition : relever le défi de l'installation en ovin
Après les épreuves de la coupe du monde du 30 septembre dernier, une conférence internationale s'est déroulée au lycée agricole de Bonnefont. Découvrez en images et avec l'interview de Claude Font, président de la FRO Auvergne, les Ovinpiades mondiales et un bref bilan sur la situation actuelle de la filière ovine.
Mardi 30 septembre, en marge des épreuves de la coupe du monde des jeunes bergers qui se déroulait sur le site du lycée agricole de Bonnefont, une conférence internationale a permis d'aborder les questions cruciales de l'installation en élevage ovin et du renouvellement des générations d'éleveurs ovins dans le monde. Interbev ovins a profitéde la présence de 16 délégations étrangères sur le sol français pour échanger sur cette thématique. Le président de la FNO, Serge Préveraud, a ouvert la conférence en évoquant le cas de la France. «Il y a des brebis sur l'ensemble du territoire mais la France produit seulement 45% de ses besoins. Notre souci actuel, c'est le renouvellement des éleveurs ovins. Un souci rencontré par l'ensemble des pays participants aux ovinpiades. La consommation de viande ovine a de l'avenir dans le monde, il faut donc absolument relever le défi de l'installation».
Pour relever ce défi, en France, la profession a lancédeux chantiers : «L'agneau on y croît» et «la reconquête ovine» dans laquelle s'inscrivent les ovinpiades. Marion Vedel, en cours d'installation sur le Gaec familial dans le Puy-de-Dôme, a évoqué le parcours à l'installation. «En France, l'installation est assez compliquée. Le parcours est très personnalisé et nous sommes accompagnés par des soutiens financiers spécifiques (destinés aux jeunes de moins de 40 ans). Grâce à ce parcours, il y a encore des jeunes qui s'installent en France» a-t-elle indiqué. Ce fut ensuite au tour d'un membre de la délégation de Nouvelle- Zélande de prendre la parole. Martin Coup a fait le point sur la production ovine de son pays : «Si le nombre de brebis reproductrices a diminué de moitié, la production d'agneaux s'est maintenue grâce au progrés génétique et à une meilleure gestion du cheptel. L'élevage ovin s'est orienté sur la viande plutôt que sur la laine. Nous exportons une large part de notre production ovine, notamment vers la Chine».
La Nouvelle-Zélande se préoccupe elle aussi du renouvellement des geénérations de ses éleveurs ovins : «Dans les 10 ans à venir, nous avons prévu de former 50 000 jeunes aux métiers d'éleveurs, de techniciens, de l'export». Ce pays a innové en ouvrant une compétition de jeunes bergers spéciale pour enfants (dès 5 ans) très médiatisée. La Nouvelle Zélande cible également les jeunes collégiens et lycéens, de 13 à18 ans, dans le cadre du programme «prenez de l'avance». Ces jeunes et leurs enseignants font l'objet d'une sensibilisation à l'agriculture et aux métiers en lien avec ce secteur d'activitévia des journées «métiers», l'intervention d'agriculteurs dans les établissements scolaires... «Nous souhaitons également sensibiliser les parents qui influencent leurs enfants dans le choix de leur futur métier» souligne Martin Coup.
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Véronique GRUBER
Retrouvez la suite de l'article dans votre journal la Haute-Loire Paysanne du vendredi 10 octobre 2014.