Élection MSA 2020, portrait d'Emmanuelle Poirier
Les élections MSA en Creuse... À l'approche des élections MSA, présentation de quelques candidats. D'où viennent-ils ? quelles sont leurs motivations ? Leurs objectifs ? Portrait d'une jeune candidate impliquée.
« Un investissement pour les autres et pour soi »
Fraîchement quadragénaire, Emmanuelle Poirier est une agricultrice investie. Après avoir travaillé en dehors du monde agricole, elle décide de rejoindre son époux sur l'exploitation en 2016. Installés en Gaec sur la commune de Saint-Priest-la-Feuille, le couple est à la tête de deux productions : un cheptel de 90 mères limousines et plus d'une dizaine de laitières. Depuis 2012, l'exploitation familiale travaille en agriculture biologique.
Un premier mandat pour être à l'écoute
En 2018, Emmanuelle intègre la Commission des Agricultrices de la FDSEA où elle devient trésorière. Ces débuts vont être les prémices de son engagement. Au sein de cette Commission, et peut-être aussi grâce à des qualités qui lui sont propres, Emmanuelle se confronte aux questionnements, au désarroi et aux maux de la profession. « Discuter ensemble, c'est une prise de conscience de la réalité du terrain ». Une prise de conscience qui est inhérente à l'idée que se fait Emmanuelle des besoins que doit apporter la MSA. Être à l'écoute, au plus proche du monde agricole et ainsi pouvoir être un véritable vecteur d'information : autant de grandes lignes qui l'animent et qui l'ont poussée à se présenter pour ses élections 2020. « Le monde agricole a besoin d'écoute »
Être sur le terrain
Pouvoir, devoir, être un vrai relais dans nos cantons c'est la garantie de pouvoir aider au mieux les gens. « Il faut que l'on soit au plus près d'eux. Ça éviterait peut-être des drames ». En effet le leitmotiv d'Emmanuelle c'est de se rendre accessible et d'être disponible pour relayer, aiguiller, et conseiller si on besoin d'elle. « Être élue c'est aussi permettre une mise en avant de la MSA ». Car sensibiliser les agriculteurs sur ce qui se fait ou ce qui est mis en place au sein de leur sécurité sociale c'est leur donner les bases. Emmanuelle explique « c'est en en parlant entre nous que l'on comprend qu'il y a des choses à revoir ». Elle défend l'idée de « pousser les portes de la MSA pour voir comment ça se passe à ce niveau-là ». Pour beaucoup, parler de la MSA, c'est une histoire d'administration un peu floue. L'image populaire, comme souvent avec les grosses machines, c'est de ne pas trouver le bon service, de ne jamais avoir le même interlocuteur. C'est à cet instant qu'Emmanuelle fixe son rôle. « Je veux pouvoir dire : « il faut que tu ailles là, que tu appelles telle personne » lorsqu'on en a besoin ». Palier la détresse, le burn-out avant de faire face à des situations dramatiques que le monde agricole déplore, c'est se mettre au service de la communauté. De la proximité, de l'investissement et de l'empathie : des mots qui résonnent pour cette première présentation aux élections.