Développer l’électro-mobilité : la Région Limousin et ERDF s’engagent
Fin mai, la Région Limousin a signé une convention-cadre avec ERDF. Son objectif : étudier l’implantation et le raccordement électrique de bornes de recharge destinées aux véhicules électriques sur le territoire régional.
Loin des bouchons des grandes agglomérations, les limousins sont 85 % à utiliser chaque jour leur véhicule, en grande partie à cause d’une faible offre de transport collectif en zone rurale. Les trajets sont courts (moins de 40 km), ce qui place le conducteur limousin en position d’utilisateur idéal de voiture électrique. Si l’on ajoute à ces constats le fait que 29 communes de la région sont classées « zones sensibles » à la pollution de l’air et que cette dernière provient majoritairement du trafic routier, on comprend l’intérêt actuel de la Région pour développement de modes de transports moins polluants. Argument supplémentaire et non négligeable, l’éco-mobilité est aussi soutenue au niveau national dans le cadre du Programme investissement d’avenir. Porté par l’État via l’Ademe, le programme prévoit l’octroi d’aides aux collectivités souhaitant installer des bornes de recharge à hauteur de 50 % du montant engagé. Un premier déploiement de 50 bornes est envisagé en Limousin.
Avant de se lancer, plusieurs points doivent cependant être étudiés. La convention-cadre signée le 28 mai dernier par Jean-Paul Denanot, président de la Région Limousin et Thierry Pagès, directeur d’ERDF Limousin devra permettre de répondre à une question majeure : où implanter les bornes de recharge ? Si les emplacements futurs doivent répondre aux besoins des usagers, ils doivent aussi être pensés en fonction des capacités du réseau électrique. De cette étude dépendra sans doute aussi le développement de l’utilisation de véhicules électriques. Une étude allemande a en effet montré récemment que les principaux freins au développement de l’électro-mobilité étaient l’autonomie du véhicule et l’impression d’un manque de dispositifs de recharge. Le coût de la phase d’étude est estimé à 54 000 euros. Ensuite seulement, les communautés de communes ou d’agglomérations intéressées pourront demander à la Région de déposer un dossier en leur nom.