Des questions autour d'une brebis « dévorée par des vautours »
Jeudi 15 juillet, à Cauquenas sur la commune de la Malène, un agriculteur témoigne que l'une de ses brebis « a été dévorée par des vautours, alors que rien d'anormal n'avait été signalé au sein du troupeau une demi-heure auparavant ». Ses parcelles étant situées près des gorges du Tarn, la présence de vautours est un fait courant pour les agriculteurs du coin. Cependant, l'agriculteur affirme qu'un nombre important de vautours se sont soudainement rassemblés sur sa parcelle.
« Le plus impressionnant, c'était le nombre qu'on a vu arriver tout à coup, y en avait près de 70, au moins », a affirmé Mathieu Blanc, l'agriculteur touché.
Ce rassemblement anormal a effrayé ses brebis, qui se sont ensuite éparpillées. La parcelle étant située près d'un précipice, l'événement aurait pu se terminer de façon dramatique, le stress entraînant des mouvements de panique au sein de troupeaux : « la plupart sont sorties de la parcelle et ont trouvé refuge dans un bois proche », a détaillé Mathieu Blanc. L'agriculteur a pu récupérer toutes ses bêtes au bout de quelques heures, mais reste la question du stress engendré sur un troupeau en pleine gestation : l'effroi ressenti risque d'entraîner une forte baisse du taux de fécondité, et des avortements.
La FDSEA, suite à cet incident, a adressé un courrier à la DDT de Lozère, demandant « urgemment la mise en place d'un numéro vert pour recueillir les témoignages des éleveurs et expertiser les causes de décès des animaux ». « Nous réclamons aussi une régulation contrôlée des vautours de manière à faire cohabiter la biodiversité sauvage et la biodiversité domestique car la première n'a pas à prévaloir sur la seconde », a souligné Jean-François Maurin, président de la FDSEA.