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Des projets qui font sens

L’association Agriculteurs Français et Développement International (AFDI) de Nouvelle-Aquitaine s’est réunie le 20 juin à Angoulême pour son assemblée générale. Au programme, l’activité des partenariats qui se sont poursuivis en 2022 et une table ronde sur l’entrepreneuriat dans les organisations paysannes.

© P. Dumont

« L’AFDI Nouvelle-Aquitaine est vivante et riche. L’année 2022 a été pleine de rebondissements mais nous poursuivons notre travail et notre structuration, a souligné François Lesparre, président de l’AFDI. Notre identité se construit et nous profitons de toutes les richesses de nos départements et de leur forts attachements aux partenariats noués avant la réforme territoriale ». Et les partenariats avec le Sud sont nombreux, en Afrique principalement. Au Bénin, plusieurs actions sont en cours, certaines dans le cadre de Partenariats Économiques Responsables. Appui techniques, formation, gestion et gouvernance, mise en place de labels qualité et bio, agroécologie, structuration de filières, elles concernent plusieurs productions : lait et fromages, noix de cajou, ananas, semences ou encore arachide avec la mise en place d’une indication géographique pour l’huile d’Agonlin par exemple. Des actions semblables sont conduites au Togo (agroécologie), au Tchad (développement, action en direction des femmes, appui technique, insertion professionnelle) et à Madagascar (l’installation des gènes, bio et agroécologie). Si certaines actions durent depuis plus de 20 ans, d’autres partenariats connaissent des difficultés. Celles-ci peuvent être liées aux partenaires eux-mêmes mais souvent aussi à la situation politique du pays. C’est notamment le cas du partenariat avec le réseau des coopératives caféières du Nord d’Haïti et qui vise la résilience des planteurs de café au changement climatique et une meilleure gestion de l’eau. En outre, beaucoup d’actions pourraient reprendre de la vigueur avec l’arrivée de nouveaux membres plus jeunes dans les organisations paysannes.

Jeunes agriculteurs français et béninois, des préoccupations pas si éloignées…
L’entrepreneuriat au sein des organisations paysannes était le thème de la table ronde de l’après-midi. Pour évoquer la situation et les difficultés rencontrées en France et au Bénin, deux JA et le président de l’Association des Jeunes Agriculteurs Modernes du Bénin étaient présents. Créée en 2003 à l’initiative de quatre jeunes dont le président actuel Eustache Hounkpatin, l’AJAM a pour objectif l’entraide, l’accompagnement à l’entrepreneuriat et développe le mentoring pour favoriser l’accès à la main-d’œuvre formée. « Au Bénin, le métier d’agriculteur n’est pas reconnu même si une loi est actuellement en pourparlers, confie Eustache Hounkpatin. Notre culture ne nous incite pas à l’entrepreneuriat et j’ai dû me battre pour y arriver. Un agriculteur travaille sur minimum 3 filières pour sécuriser son activité. Souvent l’agriculture est une seconde activité voire parfois la seule parce qu’il n’y a pas d’autre issue pour vivre ». Si la situation est bien différente en France, le témoignage d’Eustache, elle parle à Gaétan Bodin, président des JA Nouvelle-Aquitaine et à Fabian Coyaud, jeune agriculteur en Charente. « Malgré les accompagnements qui sont nombreux en France, s’installer n’est pas toujours facile et nous avons besoin de reconnaissance en France comme au Bénin », souligne le charentais. Même son de cloche pour Gaétan Bodin : « Il y a beaucoup de similitudes entre nos histoires, explique-t-il. Il y a une période où être agriculteur était mal perçu. Aujourd’hui avec le défi démographique il nous faut pouvoir attirer des jeunes et pour cela il faut un revenu décent ». Poursuivant son témoignage, Eustache Hounkpatin Pointe du doigt d’autres difficultés majeures : l’absence de politique d’accompagnement, de structures encadrant le foncier ou encore l’inadéquation entre formation et emploi. Face à cette situation, l’AJAM s’efforce d’agir. Avec 700 membres sur 7 départements du Bénin, elle peut démarcher de plus gros clients et négocier les prix. Pour former de la main-d’œuvre, l’association encourage le mentoring entre jeunes. Comment climatique étant une réalité aussi au Bénin, l’AJAM accompagné aussi des formations à l’agroécologie. Le manque d’équipement et de moyens limite toutefois les actions et l’association aimerait un accompagnement de l’AFDI.

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