Aller au contenu principal

Des pistes multiples pour capter la valeur ajoutée

La section Lozère Aveyron Aude Tarn de Sodiaal Union a tenu son assemblée générale lundi 14 juin à Ceignac. Son responsable, Sébastien Durand, était accompagné de Damien Lacombe, président de la coopérative.

Damien Lacombe, président de Sodiaal Union, accompagnait les responsables de la section Lozère Aveyron Aude Tarn de la coopérative lors de son assemblée générale, lundi 14 juin à Ceignac.
Damien Lacombe, président de Sodiaal Union, accompagnait les responsables de la section Lozère Aveyron Aude Tarn de la coopérative lors de son assemblée générale, lundi 14 juin à Ceignac.
© Eva DZ

2020 a été frustrante en termes de communication entre la coopérative Sodiaal Union et ses adhérents. Comme l'a exprimé d'emblée, Sébastien Durand, responsable de la section Lozère Aveyron Aude Tarn de Sodiaal Union : « Il nous tardait de retrouver les producteurs de la coopérative en présentiel pour échanger sur notre filière, nos projets ». Accompagné de Damien Lacombe, président de la coopérative et de Benoit Gransagne, administrateur national, il ne cachait pas sa satisfaction d'accueillir les producteurs en présentiel pour l'assemblée générale annuelle de la section.
D'autant que la dynamique est là au niveau local : « Notre section réunit 611 exploitations, dont 390 dans l'Aveyron. Elles produisent 214 millions de litres de lait, un volume stable malgré la crise sanitaire ». Globalement la région sud-ouest est un bassin laitier plutôt dynamique et les projets ne manquent pas. « Nous avons essayé de maintenir le lien avec les producteurs pendant la crise à travers une lettre mensuelle d'info « Contact ». Nous sentons une volonté de s'investir dans la coopérative et cela fait du bien ! », résume Sébastien Durand. Une dynamique notamment initiée par les conversions en AB qui ont reboosté l'ensemble du bassin. Parmi les ambitions affichées, celle de conquérir les nouvelles générations : « Nous allons travailler avec l'enseignement agricole pour sensibiliser les jeunes en formation aux métiers de la filière laitière mais aussi aux valeurs coopératives. Un travail que nous menons avec l'interpro », explique Sébastien Durand.

Pour Sébastien Durand : la coopérative doit porter
des projets pour recréer du lien

Après toutes ces réunions qui n'avaient pu se tenir en présentiel, Sébastien Durand s'est déclaré ravi de pouvoir à nouveau échanger dans un même lieu avec les producteurs de la coopérative (74 producteurs lozériens sont dans la zone sud-ouest définie par Sodiaal, et une centaine dans la zone massif Central).
« On a senti qu'on était content de se retrouver », car malgré les nombreux outils technologiques à disposition, il était parfois difficile de réunir tout le monde autour d'un même écran. D'autant plus que tous les éleveurs n'ont pas la même agilité face aux outils numériques, et les réseaux, dans les territoires ruraux, sont parfois trop faibles pour supporter des réunions en visio. « Ces réunions ont été intéressantes, mais ont aussi un côté frustrant, car elles ont limité les remontées terrains », a noté Sébastien Durand.
« Mais, tient à souligner ce dernier, il ne faut pas oublier que la coopérative joue un grand rôle dans la filière laitière française aujourd'hui ». Il en veut pour preuve les petits producteurs que la coopérative Sodiaal a aidé ces dernières années : « à chaque fois qu'il y a un producteur abandonné par le privé ou par un petit faiseur qui fait faillite, ou qui n'a plus besoin de producteurs parce que cela ne colle plus à son marché, c'est la coopérative qui a répondu présente ».
Une coopérative qui est aussi dynamique sur de nombreux aspects de la filière laitière, et notamment sur la question de « ramener de la proximité du producteur au consommateur ». « Nous sommes d'ailleurs en train de travailler sur une marque régionale, « Les producteurs du sud-ouest », qui devrait être lancée d'ici la fin de l'année 2021 ou début d'année 2022 », a détaillé l'agriculteur. « Ce sont des produits que nous fabriquons déjà en usine, c'est surtout pour montrer aux consommateurs que chaque consommateur a un producteur près de chez lui ».
Quant à la production bio au sein de Sodiaal, « elle se porte bien, colle plutôt bien au marché et est plutôt même excédentaire », a pointé Sébastien Durand. Une production importante qui a bénéficié de la vague de conversions des précédentes années, et porté par un bon prix du lait aux 1 000 litres. « Cette filière bio a créé une vraie dynamique dans la filière laitière, et notamment en Lozère », a détaillé le responsable de la section Lozère Aveyron Aude Tarn.
Enfin, sur la filière laitière elle-même, Sébastien Durand porte un regard plutôt optimiste, a contrario des discours ambiants : « la filière laitière rémunère plutôt bien aujourd'hui », a-t-il rappelé, « même s'il y a du travail derrière ».
Un discours ambiant pessimiste qui inquiète Sébastien Durand pour la transmission des exploitations : « si on veut que les futures générations continuent en filière laitière, il faut positiver parce qu'on peut le faire ».

Les plus lus

le 4X4 avec es deux coéquipiers
Trial 4X4, Boulat-Imbert, champions de France

Les deux Cantaliens ramènent leur premier titre national. Une consécration après dix ans en tandem sur leur Auverland.

le groupes des lieutenents de louveteirie
Lunettes thermiques vs loup

Assermentés pour prélever le loup, les louvetiers vont utiliser du nouveau matériel pour leurs missions de nuit.

Jeune fille tenant un veau salers
Romane, 9 ans, et Vainqueur, 9 mois, un duo inséparable

 À 9 ans, Romane marche déjà dans les pas de son père, Cédric Debladis, éleveur salers bio à Lascelles (Cantal). Tous…

une vache beige au milieu d'un groupe de personnes
Le Départemental aubrac prime la qualité

Quatre cent vingt animaux étaient en lice dimanche pour le concours départemental aubrac à Chaudes-Aigues. Le titre de Miss…

François-Xavier Huard parle de la filière lait
« L'annonce de Lactalis n'est pas une surprise »

François-Xavier Huard, PDG de la Fédération Nationale de l'Industrie Laitière (FNIL) rassemblant plus de 300 laiteries et…

jeune éleveur brossant une vache salers dans un pré
Montagne, nouvelle égérie salers ?

Géraud Semeteys a repris en janvier l’exploitation Manhès à Arpajon-sur-Cère. Un cheptel à la génétique reconnue qu’il entend…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière