Des négociations serrées pour obtenir une revalorisation du prix du lait
Les producteurs de lait de la Coopérative Agricole Auvergne Limousin (Coopal) venus de la Corrèze, du Puy-de-Dôme et de la Creuse étaient au rendez-vous jeudi 10 août dernier devant leur laiterie à Auzances pour demander une hausse de prix.
Il y a un mois, les éleveurs collectés par la Coopal sont venus nombreux pour bloquer l’accès de l’usine, revendiquant un prix plus juste et rémunérateur pour vivre dignement de leur métier. Le 10 août dernier, c’est dans une salle de la mairie d’Auzances, en terrain neutre, que la direction de la Coopal et de Terra Lacta a souhaité poursuivre ces négociations entamées le mois dernier. Les producteurs réunis devant la Laiterie des Montagnes d’Auzances, à l’appel de la FDSEA et des JA, ont bloqué l’entrée de l’usine tandis qu’une délégation composée d’éleveurs et de représentants syndicaux a débattu à huis clos. « Nous demandons un rattrapage du prix payé en juillet ainsi que l’assurance d’un 340 euros/1 000 litres pour août », explique Sébastien Brousse, producteur de lait à Mérinchal et vice-président de la section laitière de la FDSEA de la Creuse. Un tarif loin des 310 euros/1 000 litres proposé par la Coopal depuis cet été… Après plusieurs heures de négociations, c’est le visage fermé que la délégation a rejoint le groupe devant l’usine. « Nous sommes finalement parvenus à un accord : plus 10 centimes pour le mois de juillet et 330 euros/1 000 litres pour août et septembre » déclare Thierry Jamot, président de la FDSEA de la Creuse. Une annonce qui est loin de faire l’unanimité parmi les manifestants : « C’est mieux que rien mais je ne vois pas comment on peut s’en sortir et penser à l’avenir » peut-on entendre dans l’assistance.
Maintenir la pression
Devant cette victoire en demi-teinte, le prochain conseil d’administration de la Coopal sera délocalisé à Auzances, en septembre prochain. Les éleveurs laitiers espèrent ainsi s’assurer que le prix du lait ne sera revu qu’à la hausse d’ici à la fin de l’année. Ils veulent également montrer que leur détermination reste intacte et qu’ils sauront se mobiliser de nouveau si les entreprises laitières ne tiennent pas leurs engagements.