Des états généraux pour redonner un élan à l’agriculture française
Tout le monde était au rendez-vous de la journée de lancement des états généraux de l’alimentation, le 20 juillet. Cette journée a permis d’établir un premier diagnostic commun : les agriculteurs font face à des profondes difficultés auxquelles il est urgent de remédier et l’agriculture française dans son ensemble a besoin de retrouver un élan qu’elle a perdu.
Les états généraux de l’alimentation ont débuté le 20 juillet, avec une déception : Emmanuel Macron n’est pas venu, étant en déplacement sur la base militaire d’Istres. Édouard Philippe qui a introduit les états généraux, a précisé que le président de la République interviendrait en octobre, au moment des conclusions du premier chantier consacré à la « création et à la répartition de la valeur » et avant le démarrage du second chantier consacré à assurer une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous.
Mais Emmanuel Macron n’était pas le seul qui manquait à l’appel. Pour le jour de l’inauguration des états généraux de l’alimentation, seuls deux bons élèves du gouvernement étaient présents : Nicolas Hulot et Stéphane Travert. Ce qui a inquiété certains des 600 participants. « Est-ce que cela veut dire que ces états généraux de l’alimentation n’ont pas d’intérêt ? », a demandé Audrey Pulvar, présidente de la Fondation de la nature et de l’homme (FNH) fraîchement rebaptisée (ex-fondation Nicolas Hulot). Stéphane Travert a assuré qu’il n’en était rien, mais que les ministres absents avaient d’autres obligations.
Ne pas continuer à se battre en ordre dispersé
Dans son discours introductif, Édouard Philippe a rappelé les « défis » de ces états généraux : retrouver une « répartition équitable de la valeur » mais aussi rétablir la confiance dans les produits agricoles français qui perdent des parts de marché à l’international. « Nous ne manquons pas de structures mais notre efficacité laisse à désirer, a-t-il expliqué. On ne peut pas continuer à se battre en ordre dispersé ». Une confiance à rétablir aussi auprès des consommateurs. « La peur du manque n’existant plus, les peurs sur les produits alimentaires se sont déplacées. Fondées ou non, il faut trouver les mots justes pour les affronter », a-t-il poursuivi. L’autre défi à relever est celui de la transition écologique, sur lequel Nicolas Hulot est revenu. « Ce n’est pas simple de modifier ses pratiques, mais le prix, le crédit et la valeur future des productions en dépendent », a-t-il souligné.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1420, du 27 juillet 2017, en page 3.