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DÉMONSTRATION : À soleils ou à tapis, l’andaineur traite la luzerne avec délicatesse

Au gaec du Fox à St Christophe sur Dolaizon, 3 andaineurs ont montré leurs performances sur luzerne. Retour en images…

L’andaineur double soleil affiche un rapport qualité de travail et prix de revient très intéressant.
L’andaineur double soleil affiche un rapport qualité de travail et prix de revient très intéressant.
© HLP

Alors que dans les campagnes le matériel de fenaison tourne à plein régime, une trentaine d’agriculteurs a fait un petit break lundi 4 juillet pour assister à une démonstration d’andainage sur luzerne. Ils avaient rendez-vous avec les techniciens de la Chambre d’Agriculture et de la FDCUMA sur une parcelle d’essais de luzerne appartenant au Gaec du Fox à St Christophe sur Dolaizon. Essais variétal en 3ème année d’expérimentation, cette plate-forme a servi de base pour mettre en comparaison différentes techniques de fanage. Patrice Mounier de la Chambre d’Agriculture expliquait la fauche réalisée le jeudi précédent sur cette parcelle. Une partie a été fauchée à plat avec une rotative classique puis fanée le lendemain, une autre avec une conditionneuse à fléau et la dernière avec une conditionneuse à rouleaux. Mais le principal objet de cette journée était la mise en andain de ce foin de luzerne bien sec ce lundi.

Soleils ou tapis

M. Gravier du Gaec des Cyprès présentait le premier outil, un andaineur avec 2 fois 6 soleils, qu’il vient d’acquérir avec la Cuma de l’Avenir à Landos. Il l’a déjà utilisé l’an dernier sur foin, enrubannage, regain et même paille, et il en est tout à fait satisfait. «Ce qui m’a séduit sur cet outil, c’est son prix (5 500 neuf), sa grande largeur de travail (environ 7m), sa rapidité… C’est un outil tout simple qui me convient bien» lance-t-il. Et d’ajouter, «avec un petit tracteur, on fait le boulot». Cet agriculteur, comme ses collègues de la Cuma, est content de son acquisition au regard du travail qu’il veut réaliser et notamment pour les luzernes. Le seul inconvénient qu’il relève, c’est en bord de parcelle, il est un peu difficile de «décoller» le foin qui a été écrasé par le passage des roues. Après le soleil, place à l’andainneur à tapis présenté par M. Valat entrepreneur agricole qui est le seul à posséder un tel engin à ce jour sur le département. «Cet outil soulève le fourrage et le convoie sur le tapis qui le dépose en andain. Cette technique n’effeuille pas la luzerne car le foin n’est pas traîné. De plus cela évite de remonter de la terre et des pierres. C’est une machine très polyvalente qui peut travailler sur différentes largeur et ce jusqu’à 15 m environ» explique son propriétaire. Les inconvénients principaux sont son prix (80 000 €), la puissance de traction demandée pour un matériel qui pèse 4,5 tonnes, et sa technicité avec de nombreux réglages possibles. Précis mais technique… Jean-Jérôme Barbier de la FDCUMA ajoute un critère de comparaison très important, à savoir le coût de revient horaire de ces engins. Pour un andaineur classique à rotors, on compte 30 €/h, pour le double soleil 20 €/h et pour l’andaineur à tapis 40 €/h, des chiffres moyens

 

Au travail…

Après ces présentations orales et les questions posées par les agriculteurs, c’était l’heure de la démonstration. 3 tracteurs se sont pliés au jeu sur la parcelle, attelés des 3 andaineurs. Lentement d’abord pour bien montrer l’efficacité de leur engin, les conducteurs se sont ensuite un peu excités pour, notamment, mettre «en concurrence» les 2 modèles un peu nouveaux : l’andaineur à tapis et le double soleil. Quelques tours de champ et tous se dirigeaient vers les andains pour apprécier la régularité du travail, la qualité de l’andain et surtout la quantité de feuilles dans les andains. Avec l’aide des technciens, nous avons pu voir des différences intéressantes qui peuvent justifier l’achat de tel ou tel outil. Ainsi on notera que l’andain rassemblé par l’andaineur tapis est très aéré, régulier et que les feuilles de la luzerne ont bien été ramassées. Pour le double soleil aussi les feuilles sont là, l’andain est bien fait mais un peu moins volumineux. Quant à l’andaineur à rotors, il donne un moins satisfaction notamment en regard des feuilles laissées sur place. La démonstration terminée, les discussions s’engagent avec des avis partagés. Mais selon les techniciens, pour résumer, l’andaineur à soleils peu coûteux et réalisant du bon ravail est tout à fait adapté pour un agriculteur seul ou en Cuma. L’andaineur à tapis qui fait du très bon boulot, de par son prix et son coût de revient, est plutôt conseillé pour un entrepreneur ou pour une Cuma avec un grand nombre d’heures à réaliser.

SUZANNE MARION

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