Délinquance et criminalité sont toujours au plus bas dans le département
Non, le Cantal n’est plus depuis quelques années le département le plus sûr de France. Mais en occupant le 95e rang sur 96 (après la Creuse), il continue de se distinguer favorablement dans tous les domaines ayant trait à la sécurité. Au vu du bilan de l’année 2008, le préfet Paul Mourier se dit satisfait. “Satisfaction mesurée”, précise-t-il en évoquant une baisse moins marquée de la délinquance générale, par rapport aux cinq années précédentes : - 0,37 % sur les douze derniers mois à rapprocher des - 16 % constatés depuis 2002. L’an dernier, 3 272 infractions ont été constatées, soit un taux de criminalité de 21,74 pour 1 000 habitants. “Nous avons obligation de maintenir ces bons chiffres car ils contribuent à l’attractivité du département”, estime le préfet.
Bon taux d’élucidation
En revenant plus en détail sur la délinquance dite “de proximité” qui accuse une baisse de 6,06 %, le représentant de l’État souligne qu’au-delà des pourcentages, il faut retenir les faits, car les faibles volumes constatés expliquent parfois des variations très fortes. Ainsi, si les vols à la tire ont augmenté de 86 %, c’est que de 14, on est passé à 26 faits, ce qui reste minime. A contrario, la baisse spectaculaire de 54 % des vols avec violence s’explique par 17 faits constatés en 2008 contre 36 en 2007. Ce qui reste indiscutable, c’est qu’en sept ans, on enregistre 649 faits de moins, soit une baisse de 40 %. Les forces de l’ordre (Gendarmerie et Police) ont élucidé 1 538 faits sur 3 272 constatés. Soit un taux d’élucidation enviable de 47 % (il n’est que de 37,6 % au niveau national). Une bonne nouvelle que le préfet Mourier met sur le compte de la capacité d’investigation et de recherche des auteurs de la part des services de sécurité. En outre, 331 infractions ont été révélées par l’activité de ces services, sans plainte préalable des victimes.
Davantage de mineurs
En tout, 1 341 individus ont été mis en cause en 2008, dont 549 ont été gardés à vue. Parmi eux, 265 mineurs, soit une progression de 4,74 %. D’où l’idée de poursuivre les efforts en terme de sensibilisation aux réglementations et aux sanctions encourues auprès du jeune public. Le préfet a en outre annoncé, au cours de la présentation de ce bilan, que des caméras de surveillance, qui ont déjà démontré leur utilité à Aurillac (une agression filmée par la surveillance des bornes municipales de l’espace piétonnier) allaient être installées sur le secteur aurillacois de Tronquières, mais aussi à Saint-Flour et Mauriac.