De l’or en Creuse
Après l’accord du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg en juin 2013, la société Cominor a obtenu un permis exclusif pour trois ans de recherche d’or sur le territoire creusois. Sur une portion à l’est du département de 47,6 km² recouvrant les communes de Chambon-sur-Voueize, Lussat, Bord-Saint-Georges, Lépaud, Sannat, Tardes et Auge, le permis dit de « Villeranges » autorise la recherche de gisements d’or, de cuivre, d’argent, d’antimoine, d’étain, de tungstène et de substances connexes. Cette demande de permis est justifiée selon une note de présentation du projet d’arrêté par la présence de « nombreux indices et minéralisations aurifères principalement à proximité des villages de Villeranges, de Varennes et des Farges sur la commune de Lussat, mais aussi sur les communes de Auge et de Chambon-sur-Voueize ».
Un sous-sol prometteur
La société minière Cominor, filiale du groupe international canadien « La Mancha » va engager 3 millions d’euros sur une période de trois ans selon un arrêté publié au journal officiel. Le programme des travaux de recherches prévu par la société Cominor se scindera en trois phases. La première année sera consacrée à la synthèse des données existantes, des sondages d’échantillonnage, les études métallurgiques, l’élaboration des plans de sondages pour l’évaluation des ressources avec des compléments de travaux géophysique et de surface. La seconde année seront réalisés les sondages d’évaluation et les calculs de ressources et enfin la troisième année annoncera la fin des sondages et le calcul des ressources selon les zones selon les normes canadiennes.
Des tests réalisés dans une ancienne mine abandonnée par la société Total dans les années 1980 aux Farges auraient révélé une densité aurifère de 4 grammes d’or par tonne de minerai extraite, ce qui serait suffisant pour assurer une rentabilité financière de l’opération assure Dominique Delors directeur général de Cominor.
« Nous restons cependant très prudents, mais en cas de succès, selon les recherches, les retombées pourraient être beaucoup plus importantes avec la création de 200 emplois à la clé » assure le directeur de Cominor.
D’ailleurs la consultation publique de ce projet qui a eu lieu de juillet à septembre 2013 a reçu le soutien des maires et des collectivités locales sans soulever de réelles oppositions des riverains, mais par contre avec beaucoup de questions en suspens.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 27 juin 2014.