« De la fourche à la fourchette » : Bruxelles consulte
La Commission européenne commence à prendre la température auprès des États membres et des parties prenantes concernant son projet de stratégie « de la fourche à la fourchette ».
Les grandes lignes de la très attendue stratégie « de la fourche à la fourchette », qui devrait être dévoilée le 31 mars par Bruxelles mais dont certaines versions de travail ont déjà fuité, ont été présentées le 31 janvier aux États membres par la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides. Elle fixe cinq priorités : assurer la sûreté alimentaire, réduire la consommation de pesticides et d’engrais, lutter contre l’antibiorésistance, soutenir l’innovation et améliorer l’information des consommateurs. La stratégie « de la fourche à la fourchette » prévoit notamment la fixation d’objectifs de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, des engrais et des antibiotiques, des plans de développement de l’agriculture biologique, de lutte contre le gaspillage alimentaire et contre les fraudes dans la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire mais aussi la réouverture des discussions sur l’utilisation des protéines animales transformées, le recours aux nouvelles techniques de sélection végétale ou le bien-être animal.
Le maintien de la sûreté alimentaire « est un objectif non négociable qui restera – et doit rester – notre objectif premier dans toutes nos politiques », prévient d’emblée la commissaire européenne. Sur la réduction de l’usage des pesticides et des engrais, elle se dit convaincue « que nous pouvons fixer des objectifs ambitieux » et, parallèlement, viser à augmenter la superficie des terres consacrées à la production biologique.
« Nous devons étudier de nouvelles méthodes et techniques agricoles pour créer de nouvelles solutions et opportunités à tous les stades de la chaîne alimentaire », souligne la commissaire européenne. Dans ce cadre, l’utilisation de protéines animales transformées dans l’alimentation des animaux et le statut des nouvelles techniques génomiques de sélection végétale, « y compris leur potentiel pour améliorer la durabilité tout au long de la chaîne alimentaire », seront évalués.