Coup de chapeau à une créatrice
Après un long sommeil, le chapeau redevient un objet prisé, retrouvant même sa place au cœur des défilés de mode. Un élément de l’élégance féminine personnifié par Lydie Philippon.
Le melon de Charlot et John Steed, le panama de Churchill, le sombrero cordobé de Zorro, le gambler de Clint Eastwood dans les western-spaghetti ou encore les couvre-chefs plus invraisemblables les uns que les autres d’Élisabeth 2… Voici piochés ici ou là quelques exemples de chapeaux qui peuplent nos souvenirs. Cet ornement esthétique porté différemment selon les critères d’une culture et d’une mode, a connu, au cours des siècles, de nombreuses variations et de profonds changements dans le style et l’usage.
Du pratique à l’esthétique
Il faut savoir qu’étymologiquement, le mot médiéval « chapel » trouve son origine dans le mot latin « caput »(la tête). Le dictionnaire encyclopédique de l’histoire de France définit le « chapel » comme « un capuchon qui accompagnait la charpe et servait à couvrir la tête ». Comme le vêtement, le chapeau semble avoir eu un double rôle, de protection (contre le froid, le soleil, la pluie, les embruns, voire certains combats) et d’affirmation d’un statut social, d’une appartenance ethnique ou clanique… pour finalement devenir un accessoire de mode à part entière. Jusqu’aux années soixante, les chapeaux étaient très populaires, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. À tel point qu’il était inconcevable qu’un homme sorte en public sans chapeau. Même les ouvriers travaillant à l’extérieur portaient des casquettes. Mais à la fin des années 50 et au début des années 60, les chapeaux sont devenus rapidement facultatifs, surtout parmi les hommes jeunes. Puis carrément désuets.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1530, du 17 octobre 2019, en page 16.