Les JA manifestent
Contre la révision des prêts bonifiés
Les JA manifestent
A l´appel de leur syndicat, une centaine de jeunes agriculteurs ont soudé avec des barres de fer les entrées de la Trésorerie générale, de la Direction départementale de l´agriculture et de la préfecture, vendredi à Aurillac. Ils protestaient contre le projet de réforme
des taux bonifiés des prêts agricoles.
des taux bonifiés des prêts agricoles.
Les administrations ont été visitées par les Jeunes agriculteurs. Très en colère contre un projet de réforme relatif aux prêts bonifiés, qui servent pour beaucoup à l´installation de nouveaux exploitants, ils étaient une petite centaine à manifester vendredi à Aurillac. La réforme, telle qu´elle est présentée par le gouvernement, ne les satisfait pas du tout. Selon eux, c´est même un premier pas vers une suppression pure et simple. "C´est le même scénario que celui que les artisans ont connu, avant la suppression de cette aide", note Antoine Croutes, président des JA du Cantal. Pourtant, les prêts à taux bonifiés sont très usités, notamment en zone de montagne comme le Cantal. "Le ministre des Finances décide à la place du ministre de l´Agriculture", remarque Gilles Amat, secrétaire général adjoint du syndicat. Selon lui, la réforme proposée revient à remettre en cause la politique d´installation et la politique de la montagne."Ne pas décentraliser la misère""Quand on parle de décentralisation, il faut mettre les belles paroles en application et ne pas décentraliser avant tout
la misère", lance-t-il. Les prêts tels qu´ils existent servent une bonne partie de l´économie locale. Les agriculteurs ne sont d´ailleurs pas les seuls à s´inquiéter de cette remise en cause du système de bonification. Ils ont reçu ce vendredi matin le soutien des artisans du bâtiment et du machinisme agricole qui, indirectement, pourraient être touchés par le projet du gouvernement. Alors, ils ont prêté main forte aux manifestants qui se sont d´abord rendus à la Trésorerie générale, place des Carmes. Avec des barres de fer, ils ont soudé les portes de l´entrée principale de l´établissement, puis ont fait de même à la DDAF, avant de se rendre à la préfecture effectuer le même type de "travaux". Les représentants syndicaux ont demandé audience au préfet, lequel les a sommés de cesser leur action. Considérant ce message comme un chantage, les soudeurs ont repris de plus belle leur ouvrage et ont même signé leur "oeuvre" d´un grand "JA"
La motion qu´ils devaient remettre en main propre au représentant de l´Etat fut finalement remise à un de ses collaborateurs. Dans cette missive, les Jeunes agriculteurs du Cantal s´insurgent également contre des contraintes d´attribution de plus en plus rigoureuses et des délais d´obtention de plus en plus long. Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 26 février 2002.