Contre « la grande braderie » de l’élevage bovin
La traditionnelle tournée régionale de la fédération nationale bovine s’est arrêtée cette année à Lanta (31). La vingtaine d’administrateurs venue de toute l’Occitanie a débattu autour des sujets d’actualité, en particulier les traités de commerce internationaux Ceta et Mercosur.
À la veille d’étapes importantes dans les négociations sur les accords de libre-échange, les responsables nationaux de la fédération nationale bovine (FNB) sont venus faire état de cette situation qu’ils qualifient de « grande braderie » avec les responsables bovins de toute l’Occitanie. Jeudi 7 décembre, la rencontre s’est déroulée à Lanta (31) sur l’élevage charolais du Gaec Bouscatel.
Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine et éleveur dans le Cantal, a souligné la spécificité de la France, avec ses exploitations moyennes en races à viande à 60 mères. « Nous sommes attachés à ce modèle, basé sur un équilibre entre la taille du troupeau, la surface et la main-d’œuvre nécessaire. Ce modèle correspond aussi aux attentes de notre société. Pour qu’il perdure, nous devons revoir notre façon de faire le prix, pour mieux répartir la marge. » La démarche « Éleveur et engagé » a été construite dans ce sens : l’éleveur, dont l’animal entre dans le circuit, ne vend plus à perte. Sur le long terme, elle favorise la pérennité de l’élevage bovin en France. L’initiative vise aussi à apporter de la transparence dans les relations entre éleveurs et distributeurs. La signature « Éleveur et engagé », s’affiche sur le produit ou le rayon du distributeur et matérialise un produit de qualité. Chaque mois, 5 500 vaches allaitantes bénéficient de cette démarche lancée depuis 18 mois. La FNB a incité chaque section départementale à aller rencontrer les distributeurs locaux pour devenir partenaires et mieux couvrir le territoire.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1438, du 14 décembre 2017, en page 6.