Codélia > Codélia gèle les tarifs de ses services pour 2015-2016
Dans un contexte de crise agricole, la coopérative d’élevage et d’insémination animale a décidé de faire un geste pour ses adhérents.

La coopérative Codélia n’augmentera pas les tarifs des services qu’elle propose à ses adhérents. Le conseil d’administration de la coopérative a pris cette décision le 17 septembre dernier alors que l’élevage se trouve plongé depuis plusieurs mois dans une crise profonde. Bernard Chalendard, président de Codélia, nous explique la démarche de la coopérative : «Dans le courant de l’été, les cours des produits agricoles en baisse et la sécheresse ont rendu la situation des éleveurs compliquée. Dès ce moment, le conseil d’administration de Codélia a demandé à la direction de proposer un budget pour l’exercice 2015-2016 sans augmentation».A cette mauvaise conjoncture s’est dernièrement ajoutée la crise sanitaire de la FCO venue amplifier les problèmes de commercialisation. «Aujourd’hui, les trésoreries des exploitations sont sous tension et la coopérative devait répondre présente à cette crise».
Réduire les dépenses des éleveurs
«Pour faire en sorte que nos adhérents réduisent un peu leurs dépenses, nous n’augmenterons pas le tarif de nos services. Cette décision va forcément avoir un impact financier sur la coopérative mais comme tous les éleveurs du département, le conseil d’administration espère une meilleure conjoncture en 2016» explique Bernard Chalendard. Alors que les trésoreries des éleveurs sont tendues, Bernard Chalendard rappelle que les techniciens inséminateurs sont là pour les conseiller et les accompagner. «Je pense qu’il ne faut pas raisonner uniquement baisse des charges mais également augmenter les recettes par des actions techniques utiles permettant une efficacité et un retour sur investissement ; l’inséminateur doit aider à trouver la solution la plus adaptée qui va préserver le niveau génétique du troupeau en minimisant la dépense. La semence sexée est à ce jour disponible dans de nombreuses races et associée à du croisement, elle peut permettre d’améliorer assez rapidement la trésorerie des élevages. Un élevage qui opte pour 30% de semence sexée et 70% en croisement peut renouveler son troupeau et, 10 mois plus tard, il vendra des veaux croisés dont la valeur marchande est bien supérieure à un veau de race pure».Pour soulager leur trésorerie, les adhérents de Codélia peuvent aussi choisir le système de la tarification à l’acte ou génotyper pour trier les bonnes génisses à garder.
Véronique Gruber