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“chez mimi” Une deuxième jeunesse pour le couple Gaudel et l’établissement mythique de Raulhac

À Raulhac, le gîte-restaurant, qu’a tenu durant des décennies “Mimi”, a repris vie peu avant le Covid grâce à l’investissement de Sophie Kessler-Matière et des deux salariés, Christian et Marie Gaudel.

La plus fidèle des clientes de Chez Mimi : Belle, une chienne maltraitée qui a trouvé “la cuisine bonne et qui est restée !”, s’amusent les époux Gaudel.
© M. V.

Ce groupe de touristes parisiens attablé “Chez Mimi” en ce début d’après-midi ensoleillé est un habitué. Pas des lieux, qu’ils découvrent pour la première fois, mais de la cuisine de Christian Gaudel, dont ils étaient des fidèles lorsqu’il tenait l’hôtel de la Truyère, à quelques kilomètres du bourg de Raulhac. Il avait repris l’affaire de ses parents avec son épouse, Marie, avant de devenir propriétaire de l’auberge du Barrez, à Mur-de-Barrez, qu’ils ont transmise à leur fille au moment de prendre leur retraite, en 2017. Mais après toute une vie passée dans l’hôtellerie-restauration, difficile de décrocher pour le couple... “En 2020, Sophie Kessler-Matière, originaire du village, a d’abord embauché ma femme pour ouvrir un salon de thé à Raulhac. Finalement, on s’est dit que s’il n’y avait pas à manger, ça ne valait pas le coup...” 


Cuisine simple et locale


Après réflexion, ce sera un restaurant qui sera ouvert avec Christian en cuisine. “Mais de la petite cuisine”, tente de convaincre le chef, modeste, car les retours depuis l’ouverture sont unanimes. Que ce soit le menu unique du midi ou celui “plus amélioré” du soir, les recettes concoctées à base de produits locaux régalent la trentaine de couverts dressés chaque jour, excepté les lundis et mardis, de février à décembre. “C’est simple et traditionnel”, mais ça fonctionne : de la viande d’aubrac fournie par Aveyron foie gras (AFG), du fromage de chèvre de chez Roudy (château de Valon, 12), de la tome et de l’aligot de la coopérative de Thérondels, des poissons de la pisciculture du Ganel, des produits frais du marché du jeudi de Mur-de-Barrez, agrémentés de vins de Provence(1), la recette prend. “Ça marche bien, peut-être même trop bien !, s’amuse Christian, qui ne s’attendait pas à un tel engouement, qui dépasse les frontières du Carladès. Ça vient d’Aurillac, Saint-Flour, Espalion, et pendant les vacances, il y a beaucoup de Parisiens. On retrouve aussi la clientèle que l’on avait en Aveyron. Ça fait du boulot !” 
Et finalement, c’est ce qui a fait que le couple Gaudel, 71 ans pour monsieur, 69 pour madame, est sorti de sa retraite : “Le contact avec les clients, ça nous manquait. Et puis de ne pas avoir le cerveau qui travaille... Tant qu’on a la santé, on tiendra ! On le fait surtout parce qu’on y trouve du plaisir. Ici, c’est comme si c’était chez nous.”


Pour Mimi


Et le duo aveyronnais, épaulé par une salariée et un saisonnier l’été, n’est pas le seul à vivre une seconde jeunesse : les murs du restaurant ont également eu une vie antérieure à “Chez Mimi”, qui a ouvert juste avant le Covid et qui finalement, ne démarre cet été que sa deuxième saison complète. 
Il y a des années en arrière, cet ancien relais de Poste, construit en 1890 et retapé en bar-restaurant, était tenu par Pierrette Navrin, dont la photo encadrée trône sur un meuble de la salle de restaurant. Depuis 1972, et jusqu’à ses 94 ans, Mimi sera fidèle au poste. Au moment où l’aventure d’une vie s’arrête, Sophie Kessler-Matière, une amie, lui promet que “son” établissement restera ouvert, qu’il lui survivra même après sa disparition, qui surviendra en 2017. Après des travaux de rénovation, c’est désormais chose faite.

(1) En 2001, le mari de Sophie achète Château Calissanne, domaine viticole et oléicole de 1 200 ha entre Marseille et Aix-en-Provence. Après son décès en 2008, elle décide de reprendre l’entreprise et prend la tête de Château Calissanne ainsi que du domaine Clef de Saint Thomas à Châteauneuf-du-Pape. Ses vins sont également vendus Chez Mimi.

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