Chambre régionale : un projet de mandature tourné vers Neo Terra
La traditionnelle conférence de presse de janvier de la chambre régionale d’agriculture a donné l’occasion à Dominique Graciet de faire le point sur la mise en œuvre du projet de mandature.
Pour ses vœux à la presse, Dominique Graciet, accompagné de Luc Servant, vice-président en charge du dossier eau et environnement, a choisi de mettre l’accent sur le projet de mandature 2019-2025. Celui-ci, travaillé également en département, a été écrit en parallèle du Contrat d’objectifs stratégiques demandé par l’État aux chambres d’agriculture. « Il s’agit de redéfinir, réécrire la place de l’agriculture dans la société, explique Dominique Graciet. Avec le changement climatique, l’agriculture est à la fois victime et aussi source de solutions. On doit passer de « l’agribashing » à « l’agrosolutions ». Nous devons nous adapter à ces nouveaux enjeux et faire en sorte que les exploitants puissent en vivre. » Le projet de mandature est donc clairement tourné vers Neo Terra. Dans ce cadre, une action significative vient d’être menée. Une étude a été réalisée auprès de 150 exploitations sur leur capacité à atteindre la certification HVE3¹. Sur les différents critères à remplir, les questions de la fumure et des pesticides sont les plus problématiques. Au final, pour le président de la chambre régionale « la certification HVE3 s’avère compliquée pour l’élevage et la polyculture-élevage. C’est plus facile pour les cultures. Les résultats de l’étude vont maintenant être transmis au niveau national ». Pour Dominique Graciet, il ne s’agit pas d’appliquer Neo Terra les yeux fermés, aussi la chambre a-t-elle demandé à la région de s’orienter vers le niveau 2 et de la certification pas le niveau 3. En outre, elle s’interroge également sur le financement de toutes les nouvelles missions dévolues à l’agriculture. « Il faut un accompagnement dans l’investissement, ajoute Luc Servant. Il faut aussi une traduction concrète des EGAlim et de nouveaux financements pour les prestations pour services environnementaux. » Les nouveaux moyens de financement et notamment les fonds de pensions sont aussi dans le collimateur. « Nous souhaitons les mettre en avant mais il faut qu’ils profitent aux agriculteurs » conclut Dominique Graciet.
1. Haute valeur environnementale