Chambre d’agriculture : un rapport réconfortant, mais quelques piques
Dans un rapport présenté à l’Assemblée le 16 novembre, plusieurs députés, dont l’ancien ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, confortent le rôle des chambres d’agriculture – dont celui de l’échelon départemental – mais proposent de réviser la gouvernance, les conditions salariales et la distribution des financements du réseau.
Après plusieurs mois de travaux lancés alors que le réseau consulaire était menacé de restrictions budgétaires, les députés de la mission d’information sur les chambres d’agriculture ont présenté, le 16 décembre, leurs trente propositions en commission des Finances. Certes attendues, les premières recommandations vont dans le sens du réseau : elles portent sur le budget que les députés souhaitent voir « sanctuarisé », et sur la régionalisation, qu’ils souhaitent à géométrie variable. « Il faut tenir compte des spécificités régionales », a plaidé le président de la mission, Jean-Pierre Vigier (LR). « Les fonctions métiers doivent rester proches des agriculteurs, ce qui ne veut pas dire que la régionalisation soit dénuée d’intérêt », étaye la co-rapporteure, Marie-Christine Verdier-Jouclas (LREM).
Mais plusieurs de leurs propositions sont plus piquantes pour le réseau. Les députés recommandent notamment « d’ouvrir une discussion sur le mode de scrutin et les collèges des chambres d’agriculture », afin d’en « raviver la gouvernance démocratique », a expliqué son co-rapporteur Stéphane Travert (LREM). L’ancien ministre de l’Agriculture constate que « la composition des collèges fait la part belle aux agriculteurs » et que le mode de scrutin « favorise la sur-représentation de la liste syndicale arrivée en tête ». Il propose d’« associer davantage la société civile au délibéré » et d’« ouvrir les travaux du bureau aux organisations minoritaires ». Par ailleurs, constatant la faible part de femmes présidentes de chambre (8 %), il demande au réseau de « renforcer significativement ses efforts pour atteindre la parité ».