Ces milliers d’« elles » sans qui le pays aurait vacillé
Outre les milliers de soldats qu’elle a jetés dans les tranchées, sur les mers et dans les airs, la Première Guerre mondiale a propulsé les femmes au premier rang des forces vives de la Nation.
« 14/18, la guerre s’écrit au féminin : Mobilisation ne vaut pas émancipation ». Tel est le thème de la nouvelle exposition proposée par le conseil départemental du Puy-de-Dôme* dans le cadre du centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre. À travers une série de documents, on mesure combien le rôle des femmes a été central pour assurer la cohésion du pays. Si les hommes ont été les héros du front, les femmes ont été les héroïnes de l’arrière. Elles ne se sont pas contentées d’être des mères et des épouses affectueuses et soucieuses de renforcer le moral de leur mari ou de leur(s) fils au front par une correspondance assidue. Que ce soit non loin des tranchées, où elles ont soigné les blessés dans les hôpitaux militaires, à la campagne, où elles ont assuré la gestion des fermes et des cultures, à l’usine, où elles ont assemblé les munitions, ou encore à la ville, où elles ont conduit les tramways et tenu les commerces, les femmes ont évité au pays de sombrer dans le chaos. Pour autant, au lendemain de la guerre, le système patriarcal d’avant-guerre se remet en place, et les femmes sont priées de se remettre à faire des enfants pour compenser les nombreuses pertes humaines au front. Mais, qu’ils soient chercheurs et historiens, tous s’accordent à dire que, pour les femmes, il y aura un avant et un après 1918. La contribution des femmes à l’effort de guerre est donc bel et bien une réalité. Pendant quatre ans, ce sont ainsi les femmes, qui, par nécessité ont géré les exploitations agricoles. Le président du Conseil René Viviani les appelle, dès le début du conflit, à achever les moissons et à ne pas oublier les travaux de l’automne.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1485, du 22 novembre 2018, en page 16.