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Campagnols, taupes et bromadiolone au centre des débats

Campagnols et taupes restent des ennemis numéros un pour la Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles. Une lutte dont la réglementation évolue.

Une assemblée générale très suivie où les participants ont été attentifs aux conditions de lutte restrictives contre les rongeurs.
Une assemblée générale très suivie où les participants ont été attentifs aux conditions de lutte restrictives contre les rongeurs.
© christian Fournier
Si les campagnols terrestres et les taupes sont présents sur l’ensemble du département depuis l’automne 2011, les premiers pullulent par cycles sur les ­cantons de Saint-Cernin, de Pierrefort et sur la Planèze. Face à cette situation, la FDGDon du Cantal pratique une surveillance régulière du territoire pour mieux apprécier ces populations à partir de prospection sur le terrain, des notes et des cartographies. “À partir de ces éléments, nous pouvons mettre en place des plans de lutte, doublés d’un travail de coordination par les GDon, soit communaux, soit intercommunaux. Pour traiter, il faut en effet obligatoirement passer par un groupement de défense, ce qui incite à une lutte collective”, rapelle Pierre Lestrade, technicien du syndicat agricole professionnel dont le rôle est de “promouvoir ces méthodes de lutte”. Elle seront d’autant plus efficaces “que les parcelles ne seront pas trop atteintes.” ­Principal moyen, les grains de blé à base de bromadiolone, un anticoagulant qui entre dans la classe des produits phytosanitaires, et les pièges.

Des conditions de lutte plus strictes

Un état des lieux - qui a montré la progression de ce rat taupier qui ravage les cultures(1) - que Pierre Lestrade a délivré lors de l’assemblée générale de la FDGDon du Cantal(2), ce mercredi à l’auberge du pont de Lanau. Avec une lutte qui devra très probablement ­s’adapter aux nouvelles dispositions préfectorales attendues pour les quatre départements d’Auvergne. À ce jour, l’utilisation de 20 kilos de blé à la bromadiolone par hectare est autorisée, mais cette quantité pourrait bien être divisée par deux “afin d’inciter à une lutte précoce, pour des agriculteurs conduits à traiter à la tâche. Ce produit peut en effet avoir des effets sur la faune sauvage et ce type de travail à la tâche devrait donc réduire cet impact sur la faune.” La bromadiolone devait être déjà interdite fin 2010, mais son utilisation a été prolongée jusqu’au 31 mai 2015. Après, rien n’est moins sûr…“L’Union européenne demande en effet de fournir des preuves d’éventuelles traces dans les eaux souterraines. Nous n’en avons pas trouvé, mais nous devons poursuivre et travailler aussi sur l’impact sur la faune”. Autre procédé (explosif), le Rodénator reste encore à ­l’état de tests : “comme toutes les méthodes de lutte, son efficacité dépend de la précocité de la réaction et il peut aussi être associé à d’autres méthodes avec un “grain de blé” qui reste le plus usité.” Plus de 43 tonnes de blé à la bromadiolone ont d’ailleurs été rétrocédées à 36 GDon (sur les 160 GDon existant sur le département).

 

 

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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