Budget : “Faire preuve de plus de rigueur et d’arbitrage”
À l’occasion de la session sur les orientations budgétaires, le Département a indiqué qu’il se dirigeait vraisemblablement vers une hausse de l’impôt. Mais de combien ?
“Afin d’inscrire notre action dans une perspective à moyen terme, je vous propose un nouveau plan d’action départemental pour les trois prochaines années (2009-2011), organisé autour de sept missions essentielles. Tout en confirmant notre vocation de collectivité de proximité, je vous propose aussi d’assumer une fonction prospective. C’est le choix d’un Cantal solidaire, partenaire et dans l’action, partout dans nos cantons, que je vous invite à faire”. Par ces mots, Vincent Descœur, président du Conseil général, a annoncé la couleur des orientations budgétaires lors de la session budgétaire du 7 novembre. L’année 2009 devra “faire prévaloir une dimension gestionnaire nous permettant de maîtriser nos dépenses de fonctionnement et de contenir nos investissements tout en assurant un niveau d’autofinancement suffisant pour une évolution de la fiscalité raisonnée”.
Orientations sur fond de crise
Évolution de la fiscalité raisonnée, la phrase est lâchée : le Département augmentera donc son taux d’imposition lors du prochain exercice. Mais en pleine période de tourmente, Vincent Descœur a prévenu : “Les orientations budgétaires doivent tenir compte de l’environnement qui est le nôtre et de trois éléments incontournables : la réforme structurelle des concours de l’État ; la crise internationale, financière et désormais économique ; la sollicitation croissante de nos partenaires car le Conseil général apparaît trop souvent comme le dernier partenaire de proximité”. De même, le président estime que le Conseil général “conduit des politiques essentielles autour de la solidarité sociale et territoriale. Nous devons plus que jamais pouvoir continuer à être présent et réactif”. Dans un cadre plus général, le plan d’action départemental (lire ci-dessous) et les orientations budgétaires 2009 devront permettre la poursuite de la modernisation de la collectivité, une meilleure identification de son action et une meilleure lisibilité de ses priorités. Du côté de l’opposition, Charly Delamaide s’interrogeait tout de même : “Ce qui nous préoccupe, c’est davantage la mise en œuvre de ce plan d’action pluriannuel”. Du fait d’une “décentralisation non compensée, les marges de manœuvres sont réduites à peau de chagrin. La situation va nous contraindre à voir notre capacité d’autofinancement diminuée donc à reconsidérer notre capacité à investir ou à intervenir sur des compétences facultatives, à redéployer des crédits...”
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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