Bruno Le Maire veut supprimer le tarif réduit à horizon 2030
À l'occasion des Assises des finances publiques le 19 juin, le ministre de l'Économie a indiqué qu'il avait identifié plusieurs pistes pour trouver « au moins dix milliards d'économies », qui seront proposées dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, parmi lesquelles le logement, la santé et les carburants, dont le gazole non routier (GNR) agricole. « Nous devons réduire les dépenses fiscales sur les carburants, a déclaré Bruno Le Maire. Cela concerne les tarifs réduits d'accises sur les transports routiers, sur le gazole non routier non agricole et sur le gazole non routier agricole » Le ministre promet une « bascule progressive d'ici 2030 » et « des mesures de compensation ». À terme, il s'agit de supprimer la défiscalisation, confirme-t-on à Bercy. Dans un rapport paru le 12 décembre sur la transition énergétique de la ferme France, le CGAAER (ministère de l'Agriculture) proposait de retaxer le gazole agricole « dès 2023 ou 2024 sur une période de dix ans », pour investir dans la transition énergétique » (p.ex. aide à l'achat de tracteurs GNV, robots électriques, panneaux photovoltaïques...). La défiscalisation du gazole non routier représente un soutien budgétaire annuel de 1,4 milliard d'euros, soit 3 500 euros par exploitation.