Biocarburants : encore des inquiétudes autour de la future « taxonomie »
Après des semaines de tergiversations et d'ajustement, la Commission européenne doit enfin publier le 21 avril son premier projet d'acte délégué définissant les critères de sélection des investissements dits durables dans le cadre du règlement sur la Taxonomie.
Sa dernière version a permis, estiment neuf organisations du secteur des biocarburants dans une tribune du 12 avril, « de corriger en partie ce qui n'allait pas dans le texte original, mais il doit encore être plus inclusif en ce qui concerne les solutions d'énergie renouvelable durable éprouvées »*. Elles regrettent en particulier que les cultures vivrières et fourragères ne pourront pas être utilisées pour fabriquer des biocarburants si ce projet est adopté, ce qui « va à l'encontre des critères de durabilité, durement acquis, établis dans le cadre de la directive sur les énergies renouvelables ». Ces organisations rappellent à ce titre que les biocarburants issus de cultures alimentaires représentent plus de 64 % de l'utilisation des biocarburants dans l'UE et 58 % de l'énergie renouvelable dans les seuls transports.
* CEFS (sucre), CEPM (maïs), CIBE (betteraves sucrières), Coceral (commerce de grains) ; Copa et Cogeca (agriculteurs et coopératives agricoles) ; EBB (Biodiesel) ; EOA (oléagineux) ; ePURE (éthanol) ; et Fediol (huiles végétales).