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Bilan annuel des quatre activités de trois coopératives d’Altitude

Les branches génétique, alimentation bétail, lait et viande de l’union de coopératives agricoles tiennent leurs assemblées générales ensemble, dans chaque arrondissement du Cantal.

Une journée de préparation des assemblées générales avec les administrateurs et les chefs de pôles du groupe coopératif Altitude. 
Une journée de préparation des assemblées générales avec les administrateurs et les chefs de pôles du groupe coopératif Altitude. 
© R. S.-A.

De la génétique, de l’aliment et des productions végétales, de la viande et du lait. Voilà le cœur de métier respectif des trois coopératives Éleveurs du pays vert, Centraliment et Volcalis. Ces trois principales composantes du groupe Altitude tiennent conjointement leurs assemblées générales, avant une réunion plénière, trois rendez-vous pour des assemblées de secteur ; une par arrondissement (voir les dates en encadré). Ces points de rencontre donnent l’occasion de rendre compte de l’activité aux adhérents qui, en contre-partie, sont invités à poser toutes les questions qu’ils souhaitent : “C’est le lieu pour ça”, insiste Xavier Bel, secrétaire général de l’union de coopératives.

Déception sur les volumes de collecte de lait

En toute honnêteté, Volcalis concède que l’exercice qui s’est conclu fin septembre n’est pas à la hauteur de l’objectif de renouer avec les 140 millions de litres collectés. “Il faudra encore certainement deux exercices pour y parvenir”, admet Xavier Bel, avec sa casquette de directeur des productions animales. Entre début octobre 2017 et fin septembre 2018, les adhérents ont livré à Volcalis 131 millions de litres. “2016 a laissé des traces, parfois jusqu’à la décapitalisation de cheptel, tandis que la hausse des charges et le contexte climatique n’ont rien arrangé, avec une culture de maïs compliquée et un ensilage d’herbe de mauvaise qualité. Pourtant, le prix du lait a augmenté en 2017 et 2018 de + 15 % sur les deux exercices pour atteindre 335 €/1 000 litres. Et il continuera d’augmenter en 2019”, prédit Xavier Bel. Volcalis présentera aux AG quelques autres raisons de rester optimiste : 72 producteurs ont encore demandé des droits à produire supplémentaires (4 millions de litres pour la campagne 2018/2019) et 25 jeunes producteurs de lait coopérateurs installés l’an dernier (pas de prix B pendant trois ans sur ces exploitations). En outre, la coopérative constate avec satisfaction les investissements réalisés sur les exploitations, assortis souvent de projets laitiers ambitieux.

Du maigre et du gras

En viande, l’activité groupement des Éleveurs du pays vert (EPV) connaît une nouvelle fois une augmentation des volumes, surtout en maigre, plus marquée dans la zone Cantal/Auvergne (+ 5 %) que dans le Limousin. Au total, 88 500 têtes auront été traitées. “Les cours sont restés assez élevés et le marché italien très actif. Heureusement, puisque le marché des pays tiers est toujours limité”, relève le président, Julien Fau. Ce dont il est particulièrement fier, c’est de la mise en place de la préparation sanitaire des animaux : “Deltagro export a expédié 500 broutards vaccinés par l’éleveur contre les maladies respiratoires.” Un bon début pour ce qui promet d’une vraie démarcation, en attendant d’être tôt ou tard la norme, comme l’est déjà, par exemple, le broutard sans OGM. Il s’agit en effet de se préparer à une filière garantie sans antibiotiques que les Italiens, à l’image du puissant opérateur Coop Italia, appellent de leurs vœux. Le gras, traité à 70 % sur l’abattoir Covial d’Aurillac, met un point d’honneur à faire de l’aubrac et la salers, et dans une moindre mesure de la limousine, les fers de lance de l’activité viande, malgré une difficulté de plus en plus importante à valoriser les quartiers nobles. Pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation, l’activité steak haché poursuit son développement. Julien Fau se félicite en outre de l’excellent démarrage du veau de boucherie suite à un accord conclu avec l’opérateur du Grand-Ouest Serval : 20 000 par an. “Dans le cadre de notre travail de diversification, on se doit de citer aussi nos filières génisse primeur, TJB, etc. Notre différenciation, c’est de produire ce que les autres ne savent pas faire.” Pour la branche génétique d’EPV, Dimitri Octavie, animateur généticien, témoigne d’une tendance qui se confirme : moins d’inséminations animales en lait et davantage en allaitant : “+ 10 % en salers et + 22 % en aubrac”, illustre-t-il. La technique plus pointue dite de “l’IA profonde” (échographie avant et libération dans la corne utérine où a lieu l’ovulation) poursuit son développement, notamment pour les doses sexées ou des femelles qui posent problème. Les nouveaux outils, comme celui de détection des chaleurs, sont de plus en plus usités, tandis que le service de génotypage arrive en race limousine. Dimitri Octavie insiste surtout sur le “service à la carte” proposé aux adhérents, en rappelant que sur la période écoulée, 2 094 taureaux ont produit 120 000 doses.

Conseiller ou vendre ?

Centraliment, présidé par Jean-Yves Sanconie, progresse encore (+ 2 %), sans atteindre les excellents résultats enregistrés un an plus tôt. “Implantations culturales compliquées, semis de maïs pénalisés par le froid, un terrain trop humide, puis trop sec pour les intrants...”, liste Jean-Luc Doneys, responsable de l’agro-distribution du groupe Altitude. Pour demain, son inquiétude est ailleurs. La loi relative aux phytosanitaires va obliger la coopérative soit à se limiter au conseil, sans vendre ; soit à vendre, mais sans pouvoir conseiller. À cette heure, la question n’est pas tranchée.

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