Avec Cérès®, les sols retrouvent leur équilibre
Biovitis a mis au point un biofertilisant qui régénère la vie microbienne du sol et favorise la croissance des plantes. Cérès® vient d'être homologué en grandes cultures et en maraîchage.

Après avoir misé sur les engrais tout chimique, l'agriculture se tourne vers des méthodes alternatives plus naturelles et respectueuses de l'environnement. La preuve avec Cérès®, un biofertilisant composé d'un champignon et d'une bactérie, destiné à régénérer les sols appauvris en vie microbienne. Mis au point par Biovitis, une entreprise implantée dans le Nord-Cantal, ce produit classé dans les "matières fertilisantes et supports de culture" est plus qu'un remède de grand-mère : c'est le premier "rhizo-stimulateur" homologué en France sur grandes cultures et légumes industriels au terme d'un protocole d'essais ayant démontré son efficacité et son innocuité pour l'utilisateur et pour l'environnement.
Valoriser l'existant
"Nous n'avons rien inventé, on valorise ce qui existe déjà, tient à préciser Damien Grizard, ingénieur responsable du développement à Biovitis. Nous observons le sol et les plantes et nous essayons, grâce à nos produits, d'amplifier ce que la nature fait bien. Le problème des intrants chimiques aujourd'hui, c'est qu'ils sont très consommateurs d'énergies non renouvelables, coûteux et polluants. Avec Cérès®, l'agriculture conventionnelle, celle qui se pratique en grande majorité, dispose d'un produit biologique pratique, à épandre en pré ou en post-semis afin de rééquilibrer le sol. Et ce, pour un coût moyen d'environ 40 euros par hectare." Attention toutefois, la préparation Cérès® ne remplace pas les engrais classiques ! "C'est un complément qui, bien utilisé, permet de réduire les intrants de 30 % sans perte de rendements et même d'augmenter la production en rendant les réserves du sol plus disponibles", expose Olivier Bernard, responsable marché agriculture.
Déjà un succès
Selon lui, cet automne, la première campagne d'utilisation sur colza, céréales et sur quelques cultures maraîchères comme les navets, est déjà un succès, alors que se préparent les semis de maïs et de tournesol. Référencé dans une centaine de points de distribution concentrés dans les régions de grandes cultures (Centre, Bassin parisien, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, mais aussi Bourgogne et Vallée du Rhône), Cérès a déjà ensemencé près de 74 000 hectares en 2014, avec de bons résultats : + 3,5 à + 7 quintaux par hectare sur céréales, par exemple, ou+ 1,1 tonne par hectare sur haricots verts pour des rendements de 14 tonnes par hectare (à charges opérationnelles constantes).
Essais dans le Cantal
Dans le Cantal plus particulièrement, des essais ont été conduits sur du maïs ensilage dans le secteur de la Châtaigneraie et de Salers, mais aussi sur des lentilles blondes de Saint-Flour. Les résultats, par rapport à des témoins non traités avec Cérès®, ont été intéressants (notamment au niveau du développement du réseau racinaire, multiplié par deux au stade genou sur le maïs), mais moins significatifs qu'attendus en raison des conditions climatiques atypiques de cette année 2014. En attendant, depuis l'homologation de Cérès®, le chiffre d'affaires du département agronomie de l'entreprise de Saint-Étienne-de-Chomeil Biovitis a augmenté de 50 %. Et ce n'est pas terminé : utilisable en agriculture biologique, ce nouveau biofertilisant vient également d'obtenir l'autorisation d'être exporté en Belgique, en Allemagne et en Grande-Bretagne.
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