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Aurillac, Mauriac, Saint-Flour : trois centres spécifiques pour traiter la pandémie

Pour que les suspicions de coronavirus ne croisent pas d'autres patients, une filière Covid-19 s'est mise en place avec l'Ordre des médecins du Cantal et le Département.

« Si on a l'impression d'être malade(1), on s'isole et on appelle son médecin traitant(2) !», ordonne le président de l'Ordre des médecins, Jean-François Collin. Dans tous les cas, un docteur répondra     à l'appel : des transferts peuvent être activés, les soignants sont plus nombreux et donc plus facilement joignables de 8 heures à 20 heures. Après un diagnostic téléphonique rapide, soit un rendez-vous est pris dans un cabinet, soit le patient est dirigé vers un des trois centres de prise en charge spécialement mis en place par le Conseil départemental : collèges La-Ponétie à Aurillac, Le-Méridien à Mauriac, Blaise-Pascal à Saint-Flour. Attention, il n'y aura pas sur place de consultation sans cet appel téléphonique préalable à son docteur. En cas de redirection vers ces centres médicaux dédiés, il s'agira ensuite de rester dans son véhicule - qui sert de salle d'attente...- en attendant la prise en charge. Au passage, Jean-François Collin rappelle le

En ordre de marche« La communauté médicale et paramédicale est en ordre de marche », estime l'Ordre des médecins qui parle d'un minimum de 250 libéraux, docteurs et infirmiers(ères), qui s'ajoutent au personnel hospitalier tout aussi mobilisé. Les tableaux de garde sont opérationnels. Même des professionnels de santé retraités ont été rappelés pour prêter main forte sur des missions moins exposées. Les pompiers sont également sur le pont et « participent à cet effort de guerre », pour reprendre l'expression du colonel Luc Skrzynski, dont les troupes sont équipées et formées à l'assistance respiratoire, notamment lors des transports d'urgence. Tous les départements ne gèrent pas la crise de façon identique. Dans le Cantal, il a été choisi cet accueil spécifique réservé à la « filière Covid-19 » pour que des patients suspects ou malades du coronavirus ne croisent pas ceux traités pour d'autres pathologies(3). Bruno Faure a expliqué avoir auparavant consulté ses collègues présidents des Départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, de l'Essonne et aussi nos proches voisins. Il ressort de ces consultations un véritable mot d'ordre : « Tant que vous pouvez anticiper, faites-le ! ».

Le pire est à venirCar si pour l'heure le département est encore en retrait par rapport au niveau national, il n'y a aucun doute que l'épidémie arrive. Les élus se sont donc rapprochés des professionnels de santé pour faire front commun. C'est lors de ces réunions de concertation avec le docteur Jean-François Collin, mais aussi le docteur Jacques Dalbin de l'Association des médecins du bassin d'Aurillac et du Cantal, qu'a été décidé ce dispositif spécifique par arrondissement. Les collèges retenus n'ont pas été sélectionnés au hasard. Ils ont été validés comme « sécurisés » car pas trop éloignés d'un centre de soins équipés, parce qu'ils disposent de places pour se garer ; que le principe d'une « marche en avant » pour ne pas croiser d'autres patients est faisable(4). Agents d'entretien, services informatiques y travailleront aux côtés des médecins et infirmiers qui devraient se voir doter d'une nouvelle commande de 200 000 masques attendus rapidement. R. Saint-André(1) Les signes d'appel qui peuvent alerter, selon le docteur Jean-François Collin président de l'Ordre des médecins du Cantal : une toux sèche, de la fièvre (ou la sensation d'en avoir) et peuvent s'ajouter le mal de tête, un épisode diarrhéique durant deux ou trois jours, et une perte de l'odorat ou du goût qui signeraient une forte probabilité.(2) Si on réside habituellement à l'extérieur du département, appeler le médecin le plus proche de son lieu de confinement. (3) Contrairement à certains départements qui ont préféré un même lieu avec des horaires spécifiques.(4) Aurillac et Saint-Flour ont ouvert lundi 23 mars, Mauriac mardi 24 mars, après de menus travaux, dont l'installation d'une douche supplémentaire

Le Confinement strict, c'est la clé !« On n'est pas en vacances, le confinement strict, c'est la clé. C'est se protéger, protéger les siens, le personnel de santé », martèlent les médecins. Le seul moyen de ne pas faire durer la transmission, c'est d'appliquer des règles pourtant simples que rappelle l'Ordre des médecins. Comme une seule personne par famille pour faire les courses de premières nécessité (et de fait, un seul par véhicule), car c'est aussi protéger les commerçants qui font partie des publics les plus exposés. On se tient à distance au moins deux mètres, trois si on le peut. Dans le magasin, on ne soupèse pas les fruits ou légume un par un, on ne repose pas le produit qu'on a choisi. On ne porte pas ses doigts au visage et « on se lave les mains chaque fois qu'on le peut, dès qu'on est sorti, qu'on a touché quelque chose »...

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