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Aubrac : la race poursuit sa progression dans le Cantal

La grande famille aubrac, le lendemain de son assemblée générale, a vu sept de ses membres récompensées du Mérite agricole, toutes des femmes ! Un événement.
La grande famille aubrac, le lendemain de son assemblée générale, a vu sept de ses membres récompensées du Mérite agricole, toutes des femmes ! Un événement.
© C.Fournier

La race aubrac représente quelque 23 % des effectifs totaux de vaches du Cantal, soit 32 000 animaux en 2013, et lecheptel a doublé depuis 2000 soit “plus d’éleveurs, et des génisses en forte augmentation”, ce dont s’est félicité le président, Christian Bos. Les raisons ? “Une très bonne valorisation de la production grâce aux filières qualité telles que “Fleur d’aubrac” et “Bœuf fermier aubrac” qui sont les locomotives de la race. Nous profitons d’ailleurs d’une demande plus forte, une croissance des ventes qui a aussi pour conséquence une augmentation des prix. Le Massif central est en effet en pôle position en termes de valorisation de la viande aubrac.” D’où un appel du président à l’ensemble des éleveurs pour “se positionner sur cette filière bouchère de qualité”. En  effet,  alors  que 2 000 vaches ont été par exemple commercialisées sous la bannière BFA en 2013, “le potentiel du marché est de 5 000 têtes...”

 

Un indicateur économique convaincant

 

Il est donc “important d’alimenter le marché pour ne pas perdre l’impact de cette valorisation de la viande. Il faut savoir qu’il y a quelques années, le prix potentiel d’une aubrac en boucherie était la moitié de celui du prix de vente pour l’élevage. Or aujourd’hui, il n’y a plus de différence entre la valeur d’élevage et la valeur bouchère”, complétait Jean-Marie Vidalenc, et ceci, selon le vice-président, “grâce à la valorisation qualité et l’image de la race”. “L’aubrac rassure, plaît au consommateur”, renchérissait Christian Bos, pour qui “cette bonne valorisation s’est faite à moindre coût et permet en conséquence d’avoir “un indicateur économique favorable qui interpelle les éleveurs”. D’où le succès de la race qui bénéficie aussi “d’une demande en broutards très forte”, avec des animaux toujours appréciés de l’Italie mais désormais aussi du Maghreb, ce qui est tout aussi vrai pour les aubracs croisées charolais. Au cours de cette assemblée générale qui se tenait à Pierrefort, Jean-François Besson, proviseur du lycée agricole Louis-Mallet, exposait les résultats de l’enquête réalisée par les élèves de seconde auprès des adhérents du syndicat aubrac. Depuis 30 ans, le nombre d’éleveurs progresse autant que celui des adhérents au syndicat : “La moitié ont répondu à cette enquête”, commentait le président Bos qui en retenait les grandes lignes : “Une taille importante des cheptels ; deux tiers des adhérents qui ont répondu à cette enquête prêts à s’investir et c’est donc un gage d’avenir ; l’envie très forte de créer des liens entre eux et d’appartenir à ce que nous appelons la grande famille aubrac. En outre, l’ensemble des éleveurs sont en phase avec les technologies de l’information et de la communication  (90  %  d’entre  eux possèdent Internet) et sont demandeurs d’un site plus professionnel du syndicat. Cette enquête va nous permettre de voir dans quelles directions mener nos actions”, en déduisait-il.

 

L’assemblée générale a également permis de dresser le bilan d’une année écoulée avec “des activités qui se diversifient et le souhait de nombre d’éleveurs de communiquer sur les avantages de la race. Des éleveurs qui témoignent d’un grand dynamisme puisqu’un grand nombre d’entre eux ont participé cette même année à des concours, comices, estives, avec en point d’orgue, le départemental qui s’est tenu à Pierrefort”. Côté finances, “le sujet est sensible avec la baisse des crédits du Conseil général alloués à l’agriculture et nous ne sommes pas épargnés. Concrètement, c’est la perte de 3 000 euros du Département et surtout, une baisse de 40 % des fonds de la convention triennale”. Ce qui n’est pas sans conséquences, s’inquiétait Christian Bos, qui soulignait notamment un départemental aubrac dont le budget annuel est de 35 à 45 000 euros...” À noter, lors des autres prises de parole, celle de Dimitri Octavie, animateur génétique du groupe Altitude, qui exposait une augmentation de 15 % des inséminations artificielles ; celle du président Peyrac qui “s’étonnait” qu’au Salon de l’agriculture à Paris, “ce sont les exposants qui font donc le spectacle qui payent. C’est comme si on demandait à des artistes qui se produisent sur scène de payer leur place...” Enfin, au titre des perspectives du syndicat, il s’agit pour Christian Bos de “poursuivre notre dynamique pour faire en sorte que la race continue de prospérer”.

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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